Chaque semaine, en partenariat avec les équipes d’Eurêka 21, euradio revient sur les bonnes pratiques européennes en matière de développement durable et de coopération territoriale.
Au programme de cette semaine: TAPAJ (Travail Alternatif Payé À la Journée), un projet d'insertion professionnelle pour des jeunes en situation de grande précarité.
Pour en parler nous recevons Jean-Hugues Morales, délégué général du projet en France.
TAPAJ est un programme de réduction des risques porté par des centres de soin spécialisés en addictologie. Il utilise des leviers de remobilisation par l'emploi pour mettre en action des jeunes qui se trouvent en situation de très grandes précarité.
Agés de 16 à 25 ans, ces jeunes sont souvent sans domicile fixe et ont peu de solution de survie. Le programme TAPAJ vient ainsi leur apporter une réponse adaptée.
TAPAJ est une expérimentation née à Montréal au début des années 2000. Elle fait suite à de gros problèmes constatés sur l'espace public, avec notamment beaucoup de jeunes à la rue.
Face à ce constat, les jeunes, forces de l'ordre, associations et universitaires se réunissent autour de la table. De leurs discussions ressort l'intuition générale d'une volonté des jeunes de se mettre en action avec un travail valorisé et valorisant. Et de là est née l'idée de mettre en place une accessibilité au travail qui soit la plus rapide possible, et avec des seuils d'exigence les plus bas possibles.
En 2007, Jean-Hugues Morales rapporte cette idée en France pour structurer une réponse cohérente aux problèmes de l'espace public français. En 2012, l'expérimentation TAPAJ fait ses débuts à Bordeaux, soutenue par plusieurs organisations territoriales, et notamment le Ministère du Travail.
Aujourd'hui TAPAJ poursuit son développement avec des pilotes mis en place dans plusieurs métropoles. Des moyens conséquents sont mis à disposition pour permettre à TAPAJ d'atteindre un développement de 20 nouveaux territoires par an, pour une couverture nationale d'a minima une réponse par département, et bien sûr une identification des territoires cibles les plus pertinents.
Pour en apprendre davantage sur le programme TAPAJ, vous pouvez vous rendre sur le site internet du programme.
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Rédaction et mise en page : Pauline Amirault
