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Le Contrôleur européen de la protection des données souhaite interdire Pegasus en Europe - EuropaNova

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EuropaNova a été fondé en 2003, à l’initiative de Guillaume Klossa et d'Enrico Letta, par de jeunes actifs européens souhaitant accélérer la marche vers une puissance publique européenne démocratique, économique et sociale, capable de résister aux crises et aux tentations de repli sur soi, engagée en faveur d’une mondialisation équilibrée respectueuse des individus, des cultures et soucieuse d’un développement durable de la planète.

Pour revenir sur l’actualité européenne de la semaine, le Contrôleur européen de la protection des données (le CEPD) souhaite interdire l’utilisation de Pegasus en Europe.

Le Contrôleur européen a indiqué dans un rapport que l’usage de ce logiciel espion porte atteinte aux libertés individuelles et à l’État de droit dans toute l’Europe.

Quelles fonctionnalités du logiciel ont été dénoncées par le CEPD ?

Le rapport dénonce en particulier la capacité pour Pegasus d’obtenir un accès illimité aux téléphones portables, et la possibilité d’ infecter ces derniers. Si le Contrôleur européen a reconnu qu’une utilisation exceptionnelle de ce logiciel peut s’avérer utile, notamment dans la lutte contre le terrorisme, le rapport précise qu’il n’est pas envisageable que les capacités d’écoute soient possibles en toute impunité et sans intervention judiciaire.

En parallèle, une commission d’enquête va être créée par le Parlement européen en vue d’analyser l’utilisation abusive de Pegasus par les gouvernements de l’UE ...

Oui, les eurodéputés du groupe Renew Europe ont demandé la création de cette commission . Cela s’inscrit dans le contexte d’utilisation abusive du logiciel à l’encontre des gouvernements de l’UE, des personnalités politiques d’oppositions, ou de journalistes, comme l’indique Politico.

Côté géopolitique, cette semaine a été marquée par une escalade de la violence en Ukraine, allant jusqu’à l’invasion du pays ce jeudi par la Russie ...

Tout à fait, lundi 21 février au soir, lors d’une déclaration télévisée, le président Poutine a annoncé la reconnaissance de l’ indépendance des régions séparatistes pro-russes en Ukraine.

Mais cette déclaration ne vient-elle pas enterrer les accords de Minsk dont vous nous parliez il y a deux semaines ?

En effet, ces accords signés en 2015 visaient à mettre fin au conflit opposant l'Ukraine et les séparatistes prorusses. Cela a créé un espoir de règlement pacifique et politique de cette situation.

Or, la déclaration de Poutine met en échec les tentatives de dialogue d’Emmanuel Macron, lors de son “marathon diplomatique”.

Quelles ont été les réactions des pays occidentaux face à cette déclaration de Poutine de lundi ?

Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont dénoncé cette violation unilatérale des engagements internationaux de la Russie. Ils ont entrepris des sanctions, et notamment financières.

Mais c’est surtout la suspension de la mise en service du gazoduc Nord Stream 2 par l’Allemagne qui a fait écho dans les médias. Ces sanctions pourraient être plus importantes car, comme vous l’avez indiqué, nous avons appris ce jeudi le lancement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Cette décision d’Olaf Scholz et de Robert Habeck de suspendr e le projet du gazoduc ne va-t-elle pas entraîner une hausse du prix de l’énergie en Europe ?

Et bien Cécile, effectivement, un article d’Euractiv dresse un tableau sombre pour les prix de l’énergie jusqu’en 2023... Ces prix sont censés rester “élevés et volatils" , notamment en raison de la forte demande mondiale, ou encore des tensions géopolitiques (comme nous venons de l’indiquer), mais c’est surtout en raison de la forte dépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz russe.

Dans ce contexte, comment l’Europe va-t-elle fair e pour pallier cette dépendance ?

L’article précise que l’UE devra renforcer ses capacité s en matière d’énergies renouvelables, mais aussi diversifier ses approvisionnements, en délaissant l’importation du gaz russe au profit du gaz naturel liquéfié (le GNL), qui pourrait être importé des États-Unis ou du Qatar.

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Nericia Nzingoula au micro de Cécile Dauguet