Depuis 2021, le programme Erasmus+ propose une nouvelle formule pour élargir l’accès aux séjours internationaux : les mobilités hybrides. Mi-virtuelles, mi-présentielles, elles allient cours et échanges à distance avec un séjour plus court à l’étranger. Plus de numérique et moins de temps sur place, c’est une recette flexible qui permet de toucher un public plus large, explique Mathilde Bégrand, du département promotion de l’Agence Erasmus+ France Éducation/Formation.
L’objectif est double : ouvrir Erasmus+ à des étudiants qui n’auraient pas toujours la possibilité de partir plusieurs mois, mais aussi adapter le programme aux usages numériques actuels. Concrètement, la majorité des mobilités hybrides comprennent quelques jours ou semaines de séjour à l’étranger, contre un ou deux semestres habituellement. Quelques exceptions persistent : les doctorants, par exemple, peuvent opter pour une expérience 100 % virtuelle.
"L’idée n’est pas de rester derrière un écran, mais de vivre une vraie expérience", insiste Mathilde Bégrand, tout en reconnaissant une limite : difficile de s’imprégner pleinement de la culture d’un pays ou d’apprendre sa langue sans immersion longue.
À l’université Polytechnique Hauts-de-France, une trentaine d’étudiants profitent chaque année de ce format hybride : cela ouvre la mobilité à des cursus où elle ne va pas toujours de soi, comme les alternants.
Un reportage de Cassandre Thomas.