Alors que Donald Trump et Vladimir Poutine ont entamé des négociations laissant entrevoir une sortie de conflit russo-ukrainien, peu avant le 3ème anniversaire de la guerre le 24 février 2025, c'est un sentiment d'inquiétude que partagent les Ukrainiens de Bordeaux. La peur de voir leur pays "vendu".
Samedi 22 février, 14h, sur la Place de l'Ukraine -ainsi renommée depuis le début du conflit, plusieurs centaines de personnes (350 selon les autorités, 500 selon les organisateurs) se sont retrouvées pour soutenir l'Ukraine.
Parmi elles, une majorité d'Ukrainiens, de nombreux officiels et quelques Français. Unanimes, ils scandent les slogans "Libérez l'Ukraine" ; "L'Ukraine n'est pas à vendre, l'Ukraine est à défendre" ; ou encore "Merci Bordeaux, merci la France, merci l'Europe".
À côté de ces remerciements, la présidente de l'association Ukraine Amitié, Oleksandra Bertin, appelle l'Union européenne à "ne pas abandonner l'Ukraine", et à "prendre ses responsabilités historiques". Elle estime que l'Europe devra également prendre part aux négociations de paix, tout comme l'Ukraine, pour obtenir "une paix durable".
De son côté, la présidente de La Maison Ukrainienne Svitlana Poix, se dit extrêmement "inquiète" à propos des discussions enclenchées entre puissances russe et américaine, elle craint que son pays ne soit un “objet à vendre”. Pour elle comme pour une majorité d’Ukrainiens présents à la manifestation, un échange de territoire entre la Russie et l’Ukraine reste inenvisageable.
Un reportage réalisé par Cassandre Thomas.
