Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - 21 octobre 2024

© Renew Europe 2019 - Flickr Aujourd'hui en Europe - 21 octobre 2024
© Renew Europe 2019 - Flickr

Aujourd'hui en Europe est un journal consacré aux actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction d'euradio à Bruxelles. Avec Margot Klein, Thomas Kox, Giona Melotto, Paul Thorineau et Ulrich Huygevelde.

Au programme: 

  • Les enjeux et résultats des élections en Moldavie, qui se sont tenues ce dimanche
  • Le sommet des ministres de la défense du G7
  • Un tribunal italien invalide le transfert des migrants dans un centre de rétention en Albanie 

Bonjour, ouvrons ce journal en Moldavie où ce dimanche 20 octobre, les citoyens ont été appelés aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle, mais également pour s’exprimer sur un référendum visant à inscrire dans la constitution la perspective européenne du pays. 

Oui, en effet ce pays d’ex-URSS est actuellement dirigé par l’ancienne économiste de la banque mondiale réputée incorruptible Maia Sandu depuis 2020. Le pays était appelé à un vote crucial par sa présidente qui se représente pour un second mandat. Celle-ci appelait aussi la population à s’exprimer au cours d’un référendum sur l’orientation européenne du pays qu’elle comptait garantir par son inscription dans la constitution.

Et, quels sont les résultats ? 

Pour le premier tour de la présidentielle, c'est Maia Sandu, la Présidente sortante qui est arrivée en tête du scrutin, avec un score de 42 % qui devrait théoriquement lui assurer une victoire au second tour même si la partie n’est pas encore gagnée. Elle est suivie par le candidat prorusse du parti socialiste Alexandr Stoianoglo.

Pour le référendum sur l’orientation, le résultat très serré sonne comme un revers pour la présidente. Après avoir penché pour le non pendant les premières heures du dépouillement le résultat semble s’inverser penchant très légèrement vers le “oui” après dépouillement de 97% des voix. 

Même si le oui se confirme, cela restera cependant un camouflet pour Maia Sandu qui essaie, depuis 4 ans, de convaincre les Moldaves de l’urgence d’un rapprochement avec l’Union européenne et peine visiblement à convaincre ses concitoyens.

Les résultats étaient-ils attendus ? 

Maia Sandu, qui se présente pour un second mandat, était loin devant les autres candidats selon les sondages. Cependant, l’ex-procureur Alexandr Soianoglo a fait un meilleur score que les sondages le prédisait. Les deux gagnants de ce premier tour s'affrontent lors du second tour le dimanche trois novembre. 

Ce scrutin se tient dans un contexte très tendu, comme nous l’avions déjà évoqué il y a quelques semaines. La Russie est accusée de multiples ingérence dans le but de faire pencher le processus électoral. Moscou est notamment accusée d’avoir financé des groupes d’oppositions, avoir fait circuler des fausses informations ainsi qu’avoir participé à une opération d’achat de voix. 

Les enjeux de ces élections sont donc cruciaux pour les Moldaves

Oui, l’issue de ce scrutin déterminera si la Moldavie renforce son rapprochement avec Bruxelles après des décennies d’atermoiement. 

Si c’est l’opposant pro-russe Alexandr Stoianoglo qui l’emportait au deuxième tour nul doute que cela freinerait net l’intégration européenne de Chisinau à l’UE.

Poursuivons notre journal en évoquant la récente réunion des ministres de la Défense du G7 qui s’est tenu à Naples le 19 octobre 

Oui. La réunion de samedi 19 est la première réunion ministérielle du G7 consacrée à la défense. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, ainsi que le chef de l’OTAN Mark Rutte ou encore le ministre de la Défense ukrainien Roustem Oumierov étaient également présents.

Roustem Oumierov n’était d’ailleurs pas là par hasard : un des principaux thèmes abordés est la guerre en Ukraine alors que Kiev est en difficultés.

Oui, dans un communiqué les ministres de la Défense du G7 ont réaffirmé leur soutien pour le « chemin irréversible vers l’intégration euro-atlantique de l’Ukraine, y compris l’adhésion à l’OTAN ». Ils ont ainsi souligné leur intention de continuer à fournir une assistance à Kiev, y compris une aide militaire à court et à long terme. Une déclaration qui intervient deux jours après que Volodymyr Zelensky ait présenté son “plan de victoire” devant le Conseil européen. 

Les ministres ont aussi évoqué la situation au Moyen-Orient. 

Oui, la réunion a eu lieu alors qu’Israël et le groupe armé libanais Hezbollah poursuivent la guerre qu’ils se livrent depuis des semaines maintenant. Les ministres, dans une déclaration conjointe du G7 ont appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération des otages israéliens encore détenus par le Hamas, affirmant que les attaques et les représailles risquent "d’alimenter une escalade incontrôlable au Moyen-Orient". De son côté, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré que la mort du dirigeant du Hamas, Yahya Sinwar, suite à une attaque israélien du 17 octobre, pourrait constituer une opportunité pour mettre fin au conflit à Gaza.

Terminons ce tour de l’actualité européenne en faisant le point sur la situation des migrants venant d’Italie et arrivés la semaine dernière dans des centres de détentions en Albanie.

Nous l’avions évoqué la semaine passée: l’Italie avait envoyé des demandeurs d’asile dans un centre en dehors de ses frontières en vertu d’un accord passé entre le gouvernement de Giorgia Meloni et l’Albanie il y a 1 an. 

Coup de théâtre : les demandeurs d’asiles partis il y a à peine trois jours ont dû être renvoyé en Italie

Oui, le tribunal de la ville de Rome a invoqué un arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE), qui invalide le transfert de ces migrants.

Pour quelle raison le tribunal a-t-il pris cette décision? 

Selon un arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne, seuls les ressortissants de pays considérés comme “sûrs” pouvaient être envoyés dans ces centres hors d’Italie. Hors, les migrants venaient d’Egypte et du Bangladesh, deux pays qui ne correspondent pas aux critères de renvois de migrants vers le centre de détention en Albanie. Ils ont donc été rapatriés.

Comment a réagi le gouvernement italien?

Le ministre de l'Intérieur a promis de faire appel de cette décision, qui constitue un échec cuisant pour la première ministre Giorgia Meloni. La lutte contre l’immigration est un combat majeur de son mandat. 

Un journal de Giona Melotto et Margot Klein.