Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- La visite des responsables européens en Tunisie.
- Un point sur la guerre en Ukraine et la contre-offensive ukrainienne en cours.
- L’offre de passes interrail pour 60 000 jeunes allemands et français.
Bonjour à toutes et à tous, commençons ce tour de l’actualité avec la visite des responsables européens en Tunisie.
En effet, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, la première ministre italienne Giorgia Meloni et le premier ministre néerlandais Mark Rutte se sont rendus ce week-end à Tunis pour y rencontrer Najla Bouden, première ministre tunisienne, et Kais Saied, président tunisien.L’objectif officiel de cette visite était de discuter “d'un accord de coopération dans les domaines de l'économie, de l'énergie et de la migration” ; en réalité, les responsables européens s’inquiètent de la situation économique du pays, au risque de voir repartir à la hausse l’immigration clandestine depuis ses côtes.
L’Union européenne s’active donc pour éviter une déroute économique.
Oui, et l’un des objectifs de l’Union est de convaincre le pays d’accepter le prêt du Fond monétaire international, que le président refuse depuis plusieurs mois en arguant qu’il s’agirait de “diktats étrangers”. En parallèle, l’Union européenne s’engage à débloquer des fonds au profit du pays. Ursula Von der Leyen appelle à verser immédiatement 150 millions d’euros issus de la politique européenne de voisinage. L’Union planche également sur un plan d’assistance financière de plus de 900 millions d’euros. Elle travaille en parallèle sur les accords commerciaux qui les lient, pour favoriser le financement de secteurs clés. L’objectif est d’aider le pays à se relever, et éviter une déroute qui pourrait aboutir à une vague migratoire massive, depuis le pays qui joue un rôle clé dans la stratégie de régulation de ces flux par l’Europe : sur 33 000 migrants arrivés en Italie au premier trimestre 2023, plus de la moitié d’entre eux sont partis de Tunisie, selon les chiffres des Nations unies.
Cette approche conciliante de l’Union pose question, alors que le régime tunisien se durcit.
En effet, le régime de Kais Saied multiplie les atteintes aux droits de l’homme et à l’État de droit. Il nourrit ainsi un climat de terreur en bâillonnant tout opposant, procédant à des arrestations arbitraires, et en supprimant en parallèle tout gage de séparation des pouvoirs.
Le soutien de la part de l’Union pose donc question : certains responsables regrettent que la coopération ne soit pas plutôt basée sur des valeurs telles que les droits humains.
Continuons ce tour de l’actualité avec un point sur la guerre en Ukraine et la contre-offensive ukrainienne en cours.
En effet, la contre-offensive ukrainienne aurait commencé depuis la fin de la semaine dernière. Vladimir Poutine l’a d’abord affirmé ce vendredi, en la dépeignant comme un échec. Volodymyr Zelensky l’a ensuite confirmé à demi-mot samedi, en évoquant des “actions de contre-offensive”, avant d’annoncer dimanche que l’armée ukrainienne a repris trois villages près de Donetsk.
Les autorités ukrainiennes restent effectivement discrètes sur le sujet.
Oui, Kiev défend depuis fin de semaine ce qu’elle qualifie d’un “silence opérationnel”. Les autorités veulent ainsi se garder la possibilité de prendre les Russes par surprise, à l’image de leur contre-offensive d’août 2022 qui leur avait permis de reprendre la ville Kherson.
Mais l’intensification des combats à Zaporijia, Bakhmout et dans le Donbass, qui ont par ailleurs été confirmées par les autorités russes, semblent bien dessiner un tournant dans le cours de cette guerre. Volodymyr Zelensky avait d’ailleurs félicité ses soldats à plusieurs reprises pour leurs combats dans la ville de Bakhmout, la première des contre-offensives confirmée par Kiev, avant d’annoncer la prise de ces trois villages dimanche.
Terminons ce journal avec l’offre de passes interrail pour 60 000 jeunes allemands et français, à l’occasion des 60 ans du traité de l’Élysée.
Absolument. Pour fêter les 60 ans du traité d’amitié franco-allemande signé en 1963 par le général De Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer, les gouvernements français et allemand, la Deutsche Bahn et la SNCF proposent d’offrir 60 000 passes inter-rail à des jeunes allemands et français de 18 à 27 ans.
Ces passes permettront à ces jeunes de profiter d’un total de 7 jours de voyages illimités sur un mois, entre juillet et décembre 2023, sur toutes les lignes allemandes pour les citoyens français et inversement.
Et comment faire pour candidater ?
Les gouvernements ont créé une plateforme nommée passe france allemagne, ouverte ce matin à 11h. 30 000 de ces passes seront alloués aux citoyens français, dont une partie sera en priorité distribuée aux jeunes boursiers, apprentis ou en insertion. Les billets seront distribués aux premiers arrivés, selon le ministre français délégué aux transports Clément Beaune. Si vous êtes intéressés, ne perdez pas de temps !
Merci à toutes et à tous pour votre attention !