Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 15 novembre 2022

Aujourd'hui en Europe - Mardi 15 novembre 2022

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, présenté par Raphaël Ligot, Félix Doladille, Laura Léger et Tania Korwin-Zmijowski.

Au programme de cet épisode :

- Début du G20 à Bali, en Indonésie, sous fond de tensions internationales et de récession économique

- Nouvel accord entre la France et le Royaume-Uni pour lutter contre les traversées de migrants dans la Manche.

- Dissensions entre les institutions. Le Parlement européen veut augmenter ses effectifs de 52 postes supplémentaires.

Bonjour à toutes et à tous, bonjour Laura, commençons ce journal en évoquant le dernier sommet du G20. Ce 15 et 16 novembre, les 20 plus grandes puissances économiques se retrouvent à Bali, en Indonésie, pour un sommet annuel, sur fond de tensions internationales et de récession économique.

Bonjour Tania, effectivement c’est un sommet compliqué qui s’est ouvert ce mardi 15 novembre à Bali. Alors que le G20 a pour vocation de réunir les 20 plus grandes puissances mondiales pour répondre aux crises économiques, les tensions géopolitiques mondiales dominent les discussions. La guerre en Ukraine notamment aggrave l’insécurité alimentaire qui touche les pays du Sud, largement dépendant de l’approvisionnement en céréales de Russie et d’Ukraine. Au menu également les dossiers de l’énergie et du climat.

L’UE est représentée par les présidents de la commission et du conseil européen, Ursula von der Leyen et Charles Michel.

Oui, l’Europe est en première ligne dans les crises qu’affronte actuellement la planète, avec la guerre en Ukraine à ses portes et la suspension quasi totale des approvisionnements russes en gaz qui a renchérit dangereusement le prix de l’énergie, ce qui met en difficulté les industries et les ménages européens. 

Un sommet également marqué par la rencontre attendu entre Xi Jinping et Joe Biden.

En effet, ce sommet a été l’occasion d’une première rencontre très attendue entre les présidents des deux plus grandes puissances mondiales, alors que les tensions entre les États Unis et la Chine se sont accentuées ces dernières années, notamment au sujet de Taïwan ou de la guerre en Ukraine. Malgré les divergences, notamment sur la position controversée de la Chine face à la l’invasion russe en Ukraine, Joe Biden et Xi Jinping ont fait assaut d’amabilité lors de la rencontre qui s’est prolongée plus de deux heures au lieu des 30 minutes initialement prévues.

Et la Russie, grande absente du G20, Laura. 

Effectivement, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la semaine dernière qu’il ne se rendrait pas à Bali, envoyant à sa place le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov. Tout porte à croire qu’il a cherché à éviter des situations désagréables pendant ce sommet lors duquel son isolement international aurait été difficile à dissimuler.

Même la Chine et l’Inde qui n’ont jamais véritablement condamné la guerre russe en Ukraine montrent aujourd’hui des signes d’agacement face à ce conflit qui se prolonge et entraîne de profondes conséquences sur l’économie mondiale.

Continuons ce journal en évoquant les questions migratoires en Europe. La France et le Royaume-Uni viennent de signer un nouvel accord pour lutter contre les traversées de migrants dans la Manche. Les Britanniques verseront à la France 72,2 millions d’euros entre 2022 et 2023 pour que Paris augmente de 40 % ses forces de sécurité sur ses plages.

Plus précisément Tania, Paris augmentera à 900 ses effectifs de sécurité sur les plages française, d’où partent les migrants à destination du Royaume-Uni. La veille de l’accord, le ministère de la défense britannique annonçait que plus de 40 000 migrants avaient traversé la Manche depuis le début de l’année, un chiffre record.

De précédents accords signés il y a presque 20 ans avaient déjà eu pour objectif de restreindre l’arrivée de migrants en Angleterre, mais n’avaient pas eu de réel impact.

Oui, si l’on revient en 2004, le traité du Touquet proposait déjà une gestion de la frontière par les forces de police des deux pays, sans résultats probants. Le nombre de personnes ayant tenté la traversée de la Manche n’a cessé d'augmenter depuis 2018, malgré les promesses des gouvernements conservateurs successifs. 

Qu’est ce qui est concrètement prévu dans cet accord ?

En effet, les deux pays souhaitent accroître leurs communications en plaçant des équipes d’observateurs de part et d’autre de la Manche. Des drônes devraient également être déployés sur le littoral français pour détecter et intercepter les bateaux clandestins. Des centres d’accueil pour migrants doivent aussi être créés dans le sud de la France pour dissuader les exilés de remonter jusqu’à Calais. Aucune solution n’est non plus envisagée pour les mineurs isolés et les rapprochements familiaux, un problème majeur à Calais.

Terminons en évoquant la demande du parlement européen d’augmenter ses effectifs de 52 postes supplémentaires, dédiés à la sécurité et la cybersécurité. Une demande rejetée par les Etats-membres.

Effectivement, actuellement, 8132 fonctionnaires et agents travaillent pour le Parlement. Plus de la majorité d’entre eux sont situés à Bruxelles, le reste est réparti au Luxembourg, à Strasbourg et dans d’autres villes européennes. C’est bien moins que les 32 000 employés travaillant pour la Commission.

Les États membres appellent cependant à maintenir un niveau d’effectif stable au vu du contexte inflationniste en Europe.

En effet, les 27 souhaitent probablement éviter une polémique sur les salaires des fonctionnaires européens, d’autant que leur revenu est automatiquement indexé sur l’inflation. Embaucher de nouveaux fonctionnaires au Parlement européen semble délicat alors que les ménages rencontrent de plus en plus de difficulté à payer leur facture d’électricité. Pour rappel, l’inflation dans la zone euro a atteint 10,7% en octobre contre 4,1% en octobre 2021. 

Merci Laura et merci à tous pour votre attention !