Selon une étude, la confiance des Européens envers le vaccin Astrazeneca dégringole ; Italie: des milliers d'employés d'Amazon en grève ; La Suède veut taxer les avions les plus polluants ; Au Royaume-Uni : le nouvel "Erasmus" peine à convaincre.
Selon une étude, la confiance des Européens envers le vaccin Astrazeneca dégringole.
Débutons ce journal par la campagne de vaccination en Europe. L’administration des doses du vaccin Astrazeneca a repris après une suspension dans plusieurs pays membres suite aux signalements d’effets secondaires graves tels que des troubles de la coagulation et la formation de caillots sanguins. L’Agence européenne du médicament a estimé jeudi dernier que « les bénéfices du vaccin » l’emportaient « sur les risques ». Mais selon une récente étude, la confiance envers ce vaccin chute en Europe.
Oui l’étude Yougov menée du 15 au 18 mars auprès de 8 805 personnes dans 7 pays, en France, Grande-Bretagne, Allemagne, Suède, Danemark, Espagne, Italie constate ainsi une augmentation considérable du nombre d’européens qui le jugent dangereux au cours des deux dernières semaines. Le vaccin AstraZeneca continue d’être considéré par une partie significative d’Européens comme nettement moins sûr que ceux de Pfizer et Moderna. En France, la méfiance envers le vaccin suédo-britannique s’est fortement accrue. 61 % des personnes qui ont répondu jugent qu’il n’est pas sûr, soit plus de 18 points par rapport à une étude réalisée en février. A l’inverse, en Grande-Bretagne, le danger lié à la formation potentielle de caillots sanguins n’a eu que peu d’impact, plus des trois quarts des sondés ont confiance dans le vaccin Astrazeneca.
Au total, treize pays européens avaient suspendu l’utilisation du vaccin Astrazeneca dans l’attente de l’avis de l’Agence européenne du médicament. Cette dernière a pour l’instant donné son feu vert à quatre vaccins mais plusieurs pays membres font fi de ces recommandations, en premier lieu la Hongrie. Depuis lundi, sept vaccins anti covid sont désormais autorisés dans ce pays.
En effet, après le vaccin russe Spoutnik V et le vaccin chinois Sinopharm, la Hongrie se tourne vers deux autres vaccins pas encore approuvés par l’Agence européenne du médicament. Les autorités hongroises ont autorisé lundi le vaccin chinois CanSino Biologics et le Covishield issu d’un transfert de technologie du laboratoire AstraZeneca. Il est produit en Inde et est essentiellement destiné aux pays en développement. Budapest se détache donc du mécanisme européen d’achat de doses. Le pays fait face à une troisième vague sans précédent et tente de sortir de cette situation en multipliant les types de vaccins. La Hongrie affiche désormais un des taux de vaccination les plus élevés de l’UE. Près de 1,6 million d’habitants, soit 16 % de sa population, ont reçu au moins une dose, selon les données officielles. La moyenne européenne est autour des 9%.
Italie: des milliers d'employés d'Amazon en grève.
Dirigeons-nous à présent vers l’Italie où des milliers d’employés du géant du commerce en ligne américain Amazon se sont mis en grève lundi pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.
En effet, la participation à la grève a atteint «75% en moyenne, avec des pointes à 90% dans certaines zones », ont assuré les syndicats à l’origine du mouvement. Les organisations de travailleurs demandent notamment à Amazon la pérennisation des contrats précaires et l’allègement du temps de travail. Ils dénoncent l’épuisement des salariés qui livrent jusqu’à 200 colis par jour. La fermeture des commerces pendant la pandémie a de fait entraîné une forte hausse du commerce en ligne. Amazon a ainsi dépassé les 100 milliards de chiffre d’affaires et vu son bénéfice doublé au quatrième trimestre de 2020.
La Suède veut taxer les avions les plus polluants.
Intéressons-nous maintenant à un projet de taxe sur l’aéronautique en Suède
Oui, c’est une première en Europe souligne lundi le gouvernement, la Suède prévoit de taxer les avions les plus polluants à l’atterrissage et au décollage. Cette mesure doit entrer en vigueur le 1er juillet mais nécessite encore l’approbation du parlement. Le projet de loi sera appliqué aux deux principaux aéroports du pays, à Stockholm et Göteborg. Il prévoit notamment de prendre en compte la part de biocarburants utilisée lors du vol.
Ce projet de loi vise donc à favoriser les avions moins polluants, en prenant notamment en compte la part de biocarburant utilisée lors du vol. Un carburant qui est à l’étude chez plusieurs industriels du secteur.
En effet, les avions sont actuellement prévus pour voler avec 50% de biocarburants mais des acteurs de l’aéronautique souhaitent atteindre 100% de carburant durable. Ainsi, Airbus et plusieurs industriels ont annoncé jeudi dernier le lancement d’une étude sur l’utilisation de carburant vert, provenant d'huiles recyclées, d'algues, de sucres ou encore de résidus de bois. Mais à ce jour l’utilisation de ces carburants dits « verts » reste très marginale. Ils coûtent près de trois fois plus cher que le kérosène issu d’hydrocarbures, un des rares carburants exempts de taxes.
Royaume-Uni : le nouvel "Erasmus" peine à convaincre.
Terminons ce journal au Royaume-Uni. L’accord de sortie de l’UE met un terme au programme d’échange universitaire Erasmus. Le gouvernement britannique de Boris Johnson l’a remplacé par un nouveau programme du nom du mathématicien Alan Turing. Il a démarré le 12 mars dernier mais il peine à convaincre.
En effet, comme le rapporte Courrier international, plusieurs journaux britannique déplorent le manque de moyen de ce nouveau programme. Le journal écossais The Herald rapporte quant à lui l’analyse d’un chercheur de l’Institut européen de la London School of economics. En comparant les deux programmes, la prise en charge des frais de subsistance sera nettement inférieure avec le programme Alan Turing : 570 euros contre 736 euros avec Erasmus. De plus, les frais de scolarité ne seront pas couverts alors qu’avec Erasmus les cours sont gratuits. De même, alors que les étudiants reçoivent jusqu’à 1 520 euros pour couvrir leurs frais de voyage dans le cadre du programme européen, aucune aide de ce type n’est prévue par le programme britannique, sauf pour les étudiants issus de milieux défavorisés.
Enfin, aucune aide n’est pour l’instant prévue pour aider les étudiants européens qui souhaitent étudier au Royaume-Uni. Rappelons tout de même que les nord-irlandais vont pouvoir rester dans le programme Erasmus car Dublin a annoncé qu’il prendra en charge 2,1 millions d’euros par an pour le maintenir à tous les étudiants de l’île. Enfin, le Premier ministre du Pays de Galles vient d’annoncer dimanche une enveloppe de 65 millions de livres sterling pour “combler les écarts” du programme Turing.
Thomas Kox - Armand Duthil
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