Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- Les élections présidentielle et législatives Turque.
- La tournée européenne réussie de Volodymir Zelensky.
- La demande de l'Élysée à Bruxelles en matière de réglementation environnementale.
Bonjour à toutes et à tous. Commençons ce journal européen en revenant sur les très décisives élections présidentielle et législatives Turque où deux visions opposées de la Turquie s'affrontent.
Oui et dans la nuit après avoir compris que personne n'atteindra les 50 % au premier tour les deux prétendants au pouvoir en Turquie, le président sortant R.T Erdogan et son adversaire, Kemal Kiliçdaroglu, se disent tout deux en mesure de l'emporter, lors d'un second tour le 28 mai qui semble désormais acté. Depuis sa prise de pouvoir il y a 20 ans, c'est la première fois que le « reis » de 69 ans, est contraint de se présenter une deuxième fois devant les électeurs faute d'avoir réuni 50% des voix.
Un score en décalage avec les attentes de l’opposition qui croyait en une possible victoire dès le premier tour et se retrouve dans une posture compliquée.
Tout à fait, l’ancien haut fonctionnaire de 74 ans qui emmenait une coalition inédite de six formations de l'opposition, de la droite nationaliste au centre gauche libéral, était donné régulièrement en tête par les instituts de sondages. Kemal Kiliçdaroglu a obtenu près de 45 % des voix contre 49 % pour Erdogan et 5 % pour le troisième candidat Sinan Ogan. La consigne que donnera ce candidat sera déterminante pour la suite du scrutin.
La participation pour les élections a été massive dans un pays toujours marqué par les terribles tremblements de terre du mois de février et confronté à d’importantes difficultés économiques.
Oui, près de 90 % du corps électoral turcs s’est rendu aux urnes. En marge de l’élection présidentiel avait lieu les élections législatives
Le président sortant Recep Tayyip Erdogan a affirmé que l'Alliance nationale menée par son parti, l'AKP, avait remporté la "majorité" des 600 sièges au Parlement car, en parallèle de l’élection présidentielle se déroulait également un scrutin pour renouveler les sièges au Parlement. Une victoire en demi-teinte du parti présidentiel qui poursuit son effritement, recueillant 266 sièges contre 295 au précédent scrutin en 2018.
Poursuivons ce tour de l’actualité du vieux continent, en évoquant la tournée européenne réussie de Volodymir Zelensky qui s’est rendu successivement à Rome, Berlin et Paris.
En effet, le président ukrainien a mené une courte tournée européenne pour consolider ses soutien à la veille du lancement d’une contre-offensive. Samedi, il était en déplacement en Italie où il a rencontré la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni. Il a aussi eu une audience avec le Pape François dont la position sur le conflit ukrainien est souvent critiquée.
En Allemagne le président ukrainien a obtenue un engagement sans précédent.
Oui, Berlin a dévoilé un nouveau paquet militaire pour Kiev d’une valeur de 2,7 milliards d’euros, le plus important qu’elle n’ait jamais accordé à l’Ukraine. Ce plan d’action fait de l’Allemagne l’un des principaux soutiens militaires de Kyiv, un changement majeur par rapport au début du conflit. De plus le président ukrainien et le Chancelier allemand Olaf Scholz ont dans le cadre d’une déclaration commune leur volonté de renforcer leurs relations économiques. L’industrie allemande est historiquement très présente en Ukraine. Malgré une baisse du PIB de 30 % peu d'entreprises allemandes ont quitté le territoire et même de nouvelles viennent s’installer. Il s’agit notamment d’entreprises actives dans les domaines des énergies renouvelables, des technologies agricoles et des matériaux de construction.
Volodymyr Zelensky a terminé sa tournée en France et a également obtenu un important soutien militaire.
Oui, le chef d’État français a réitéré son soutien militaire et diplomatique, des annonces chiffrées devraient avoir lieu ce lundi soir mais la question des avions de chasse reste « prématurée ». La France est très impliquée dans la formation des soldats ukrainiens et dans la mise à disposition des systèmes de défense antiaérienne.
Sur le front militaire, les deux chefs d’État ont discuté des opérations à venir dans les prochaines semaines et de la contre-offensive que l’Ukraine prépare dans la région de Bakhmout. Il était « important pour M. Macron d’écouter M. Zelensky sur ses besoins pour vaincre », précise l’Élysée aux journalistes.
Terminons ce journal, en revenant sur la demande étonnante de l'Elysée à Bruxelles en matière de réglementation environnementale.
En effet, Emmanuel Macron, dans une sortie qui a déclenché une vague de réactions, a appelé à « une pause réglementaire européenne » en matière de normes environnementales, à l’occasion d’un discours à l’Elysée jeudi. Le chef de l’État estime que l’Union européenne a fait « plus que tous les voisins » et qu’elle a désormais « besoin de stabilité ». Des paroles qui ont suscité de vives réactions, notamment dans les rangs écologistes où l’on rappelle notamment que la France est saisie depuis plus de deux ans par la CEDH pour inaction climatique.
Ce discours a eu lieu en marge de l’évènement « choose France » qui réunit puissants investisseurs et entreprises du monde entier.
Oui et comme les autres acteurs majeurs de la scène internationale, la France fait la course aux investissements privés et cherche à affaiblir les contraintes en matière d’environnement, afin de créer un contexte favorable pour les entreprises et la croissance. Nul doute que les beaux discours seront de sortie pour la COP 28 qui aura lieu en fin d’année 2023.
Merci à toutes et tous pour votre attention !