Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- Promesse de l’UE, “poursuivre et d’intensifier” la livraison d’armes à l’Ukraine.
- Le programme de la nouvelle coalition au pouvoir en Finlande.
- Une décision importante, rendue jeudi dernier par la Cour de Justice de l’Union européenne.
Bonjour à toutes et à tous. Débutons ce journal avec une promesse de l’UE, celle de “poursuivre et d’intensifier” la livraison d’armes à l’Ukraine.
Ce sont les mots du commissaire européen du marché intérieur, Thierry Breton.
Dans un entretien au Parisien, le commissaire a assuré que l’Europe se prépare et s’organise, je cite, "comme si cette guerre allait durer encore plusieurs mois, voire davantage".
Thierry Breton a rappelé l’engagement de l’UE de livrer 1 million d’armes de gros calibre dans les douze prochains mois. Ces armes sont aux normes de l’OTAN mais également aux normes de l’ancien bloc soviétique, puisque les Ukrainiens utilisent encore des armes de ce type.
Pour le commissaire au marché intérieur, “l’Europe de la défense avance à vitesse grand V.” Il rappelle également l’enveloppe de 500 millions d’euros qui a été débloquée par l’Union pour fournir une quantité suffisante de munitions à l’Ukraine.
Et cette déclaration survient alors que se prépare la sixième édition de la conférence Ukraine Recovery.
Tout à fait. Les 21 et 22 juin prochains, la communauté internationale se réunira à Londres pour cette sixième conférence annuelle. Initialement nommée Ukraine Reform, la conférence a été renommée après le début de la guerre.
Elle vise à coordonner les efforts internationaux dans la reconstruction de l’Ukraine face aux conséquences de la guerre.
La dernière édition, qui avait eu lieu à Lugano, en Suisse, avait permis de mobiliser la communauté internationale sur les enjeux de reconstruction de l’Ukraine. Cette nouvelle édition devrait permettre d'amplifier ce soutien.
Oui plusieurs Etats devraient à nouveau s’engager à augmenter leur soutien financier à l’Ukraine dans un processus de reconstruction qui s’annonce d’ores et déjà titanesque et dont le coût dépasse plus de 750 milliards de dollars selon les estimations.
Cette nouvelle édition aura pour focus la stabilisation économique et sociale du pays face aux ravages de la guerre, avec la volonté d’une plus grande mobilisation de la communauté internationale dans le soutien au pays.
Continuons ce journal en évoquant le programme de la nouvelle coalition au pouvoir en Finlande.
Oui, jeudi dernier, le premier ministre conservateur Petteri Orpo a annoncé avoir conclu un accord avec le parti d’extrême-droite, le Parti des Finlandais, arrivé deuxième aux élections législatives du 2 avril dernier. Le parti d’extrême-droite est notamment connu pour son euroscepticisme , étant notamment alliés depuis peu au Parlement européen avec les Conservateurs et réformistes européens, composé notamment par le parti Fratelli d’Italia de Georgia Meloni. Leurs deux partis vainqueurs des législatives finlandaises, en coalition avec deux plus petits de droite, obtiennent 108 des 200 sièges du Parlement.
Dans la foulée, la coalition a présenté son programme pour le mandat à venir. Un programme de 250 pages, dont 7 pages sont consacrées aux objectifs de la politique européenne du pays.
Un programme européen qui est le fruit de sept semaines de négociations entre des partis pro-européens, et d’autres plus réticents.
Le fruit d’un compromis. Le programme énonce ainsi certaines critiques à l’égard du fonctionnement actuel de l’UE.
Par exemple, la Finlande souhaite que l’Union revienne au principe de non-renflouement, qui suppose que chaque Etat soit responsable de sa propre dette. Le programme souligne également l’importance d’une adéquation entre le budget de l’UE et le respect de l'État de droit par les pays membres.
Le programme de la coalition de droite et d’extrême droite peut se lire au moins en partie comme un repli nationaliste même si des gages sont donnés à l’UE
En effet, la Finlande est prête à plaider pour le financement de certains projets au niveau de l’UE, si ceux-ci restent dans le cadre du budget. Dans le même temps, je cite, “les intérêts nationaux du pays doivent être identifiés et sauvegardés.”
Cette nouvelle coalition arrive au pouvoir moins de trois mois après l’adhésion de la Finlande à l’OTAN, après trente années de politique de non-alignement militaire.
Ce programme arrive également six mois avant les élections présidentielles de janvier 2024, qui marqueront la fin du mandat de Sauli Niinisto, le président conservateur au pouvoir depuis 2012. Pour l’instant, les Verts de Pekka Haavisto sont en tête des sondages.
Terminons ce journal avec une décision importante, rendue jeudi dernier par la Cour de Justice de l’Union européenne.
En effet, trois actions avaient été intentées devant le tribunal de l’Union européenne, par des britanniques qui avaient perdu leur statut de citoyen de l’UE à la suite du Brexit.
Ils avaient justement contesté l’accord sur le Brexit, estimant que ce dernier les avait privés des droits qu’ils avaient exercés et acquis en tant que citoyens de l’Union européenne.
Ces demandes avaient été introduites en juin 2021 devant le Tribunal de l’union, qui les avait rejetées. Ces citoyens britanniques, résidant au Royaume-Uni ou dans d’autres États membres, avaient ensuite saisi la Cour de Justice de l’Union européenne en pourvoi.
Pourvois que la Cour a rejeté ce jeudi 15 juin.
La Cour de justice a prononcé son verdict. Je cite : "La perte du statut de citoyen de l'Union, et, par voie de conséquence, celle des droits attachés à ce statut, sont une conséquence automatique de la seule décision prise souverainement par le Royaume-Uni de se retirer de l'Union, et non de l'accord de retrait ou de la décision du Conseil"
La cour, basée à Luxembourg, a estimé que les citoyens britanniques ayant introduit ces plaintes n’avaient pas d’intérêt à agir et que le tribunal de l’Union avait rejeté leurs demandes “de bon droit”.
Cette décision tombe un peu plus de trois ans après l’entrée en vigueur du Brexit. Aujourd’hui, selon de récents sondages, 57% des britanniques voteraient pour un retour du Royaume-Uni dans l’Union européenne.
Merci à toutes et à tous pour votre attention.