Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Jeudi 9 mars

Aujourd'hui en Europe - Jeudi 9 mars

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.

Au programme du jour : 

- Journée internationale des droits des femmes 8 mars 

- Géorgie : l’Union européenne condamne la loi sur les « agents étrangers » et rappelle le droit des citoyens à « manifester pacifiquement »

- Royaume-Uni : le gouvernement provoque la controverse en proposant de priver du droit d’asile les migrants arrivés illégalement

Bonjour à toutes et à tous, bonjour Laura. Commençons ce tour de l’actualité en revenant sur la journée internationale des droits des femmes qui a eu lieu ce mercredi 8 mars. 

Bonjour Raphaël, absolument, le 8 mars est la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes et l’égalité des sexes. Cet événement est issu du mouvement ouvrier et est reconnu par les Nations unies. L’histoire de cette journée débute le 8 mars 1908, lorsque 15 000 femmes ont défilé dans la ville de New York pour réclamer des horaires de travail plus courts, de meilleurs salaires et le droit de vote. Un an plus tard, le “Parti socialiste d'Amérique” déclarait la première Journée nationale de la femme. Aujourd’hui, cette journée est devenue une date importante dans le monde entier pour célébrer les victoires obtenues par les femmes dans la société, dans la politique et dans l’économie mais également une occasion de rappeler les combats actuels et d’alerter sur les reculs que l’on observe partout dans le monde. 

Et justement cette année plusieurs événements internationaux marquent l’importance de cette Journée internationale de lutte pour les droits des femmes

Exactement, que ce soit le chiffre toujours important des féminicides en Europe à la repression des manifestations des femmes iraniennes, la situation des jeunes filles afghanes privées d’école en passant par les menaces sur l’IVG notamment aux Etats-Unis, le combat féministe et universel pour l’égalité est plus que jamais d’actualité. En Europe, même si les progrès sont indéniables, ils se font le plus souvent avec difficulté. On pense notamment au cas de la France, où l’inscription du droit à l’IVG dans la constitution a fait grand bruit en février dernier mais aussi aux inégalités persistantes dans le monde du travail, notamment l’écart salarial, qui lui persiste. Pour rappel dans l’Union européenne, les femmes sont mieux formées que les hommes, plus diplômées, et ne représentent pourtant que 6,5 % des membres des conseils d’administrations des plus grosses compagnies européennes. 

Et partout en Europe, d’énormes manifestations se sont tenues ce 8 mars 

Oui à Madrid, une marée violette de 27 000 personnes a déferlé dans la ville, aux cris de “Mon corps, ma vie!” ou “La rue et la nuit sont aussi à nous !”. A Istanbul, les femmes ont célébré une “marche de nuit féministe”, chantant et sifflant alors que les autorités avait interdit toute manifestation sur la place Taksim. En France, le slogan “Retraites, salaires, les femmes sont en colère !” raisonnait, faisant écho à la lutte contre la réforme des retraites, accusée d’être injuste envers les femmes. 

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Continuons ce journal en évoquant les milliers de manifestants qui se sont réunis en Géorgie pour contester un projet de loi controversé ciblant les médias et ONG. 

En effet, ces milliers de personnes ont manifesté mardi 7 mars contre un projet de loi controversé sur les “agents de l’étranger”, pointé du doigt par les détracteurs du pouvoir comme un outil d’intimidation envers les médias et les ONG. Ce projet de loi stipule que les organisations qui obtiennent plus de 20% de leur financement de l’étranger doivent s’enregistrer en tant qu’”agents de l’étranger”, sous peine d’amendes. Un projet de loi dangereusement similaire à une texte qui avait été adopté en Russie en 2012 et qui a servi au Kremlin pour réprimer les médias et les organisations d’oppositions ou les voix d’oppositions.

L’Union européenne a condamné cette loi et a demandé “instamment à la Géorgie de respecter son engagement en faveur de la promotion de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits de l’homme”

Oui, alors que la Géorgie ambitionne de rejoindre l’UE et l’Otan, le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a jugé ce projet de loi “incompatible” avec les valeurs de l’UE et l’objectif de rejoindre le bloc européen. Pour rappel, la Géorgie a déposé sa candidature à l’UE aux côtés de l’Ukraine et de la Moldavie quelques jours après l’invasion russe d’Ukraine. Le parti au pouvoir géorgien a donc entendu les avertissements portés par l’Union européen et a pris en compte les mécontentements des manifestants, puisqu’il a annoncé, ce jeudi 9 mars, le retrait du projet de loi. 

Terminons ce journal en évoquant un autre projet de loi qui ne fait pas non plus l’unanimité au Royaume-Uni. Le gouvernement britannique a présenté un texte visant à “arrêter les bateaux” de migrants dans la Manche.

Effectivement, c’est après avoir enregistré un nombre record de passage de 45 700 migrants en 2022 que le Premier ministre britannique Rishi Sunak a décidé d’émettre un projet de loi qui mettrait “fin au droit d’asile”. Ainsi, toute personne qui arriverait de manière irrégulière au Royaume-Uni, ne pourra plus demander l’asile. Le premier ministre déclare également que toute personne arrivant illégalement sur le sol britannique sera “placée en détention, puis renvoyée en quelques semaines soit dans leur pays, soit dans un pays jugé sûr”. 

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dénonce “une violation claire de la convention de l’ONU sur les réfugiés”

Oui même la ministre de l’intérieur britannique, Suella Braverman, a concédé dans l’introduction du projet de loi, qu’elle était “incapable” de confimer si ce texte est “compatible” avec la Convention européenne des droits de l’homme, dont le Royaume-Uni est signataire. 

Merci Laura et merci à toutes et tous pour votre attention !