En Espagne, la situation est à peu près similaire à celle de la France en termes de mesures prises pour lutter contre la propagation du virus. Mais la situation reste très critique puisque cette semaine, un nouveau record de décès en 24h a été enregistré. Explication avec Yaiza Martín une jeune Espagnole confinée à Monfarracinos, près de Zamora dans la région de Castilla y Leon.
"Je suis espagnole, je viens d’une petite ville qui s’appelle Zamora, dans mon cas, j’étais en Amérique latine, en Colombie, et en fait à cause de la crise mondiale, j’ai dû rentrer chez moi."
"En ce moment je me trouve dans un petit village qui s’appelle Monfarracinos. Je suis dans un endroit beaucoup plus calme, ce qui fait que ma façon de vivre la crise ici, par rapport à d’autres villes comme Madrid, c’est complètement différent. Je suis quand même au courant de tout ce qu’il se passe, bien sûr."
"Une chose à savoir : le gouvernement a décidé ce week-end (le 28 mars) que toutes les personnes qui ont des emplois considérés comme non-essentiels ne sont plus censés travailler. On peut dire que le confinement devient plus strict. Certaines personnes qui travaillaient encore la semaine dernière ne travaillent plus depuis lundi, comme par exemple dans le secteur du bâtiment, dans lequel beaucoup de personnes travaillent."
"Le gouvernement a publié une liste d’activités considérées essentielles, comme par exemple les personnes qui travaillent dans le domaine de la santé, tous les salariés qui permettent l’approvisionnement des produits de première nécessité, dans l’alimentation par exemple, les salariés des transports, etc."
"Le confinement est censé durer au moins jusqu’au 9 avril."
"Bien sûr, les hôpitaux sont saturés, surtout dans les centres comme à Madrid, même s’il y a beaucoup de différences entre les régions. Par exemple chez moi, en Castilla y Leon, ce n’est pas trop saturé, parce qu’ici, ce ne sont que des petites villes. On est un peu plus tranquille."
"Les mesures de sécurité et de prévention sont répétées, dès qu’on va faire les courses dans les supermarchés, on doit bien sûr respecter la distance, mais il y a aussi des gens de la sécurité qui donnent des gants avant de rentrer dans les magasins, il y a aussi beaucoup de travaux de désinfection des rues, dans les villages, les villes, plusieurs fois par semaines."