La montée en puissance du coronavirus ne s'observe pas que dans les hôpitaux. Elle s'observe aussi dans les médias. La crise sanitaire chinoise s'est en quelques semaines transformée en une épidémie mondiale, décryptée dans toute la presse européenne et mondiale.
D’abord minimisée, l’épidémie de Coronavirus s’est en quelques semaines transformée en pandémie. Aujourd’hui, plus de 40% de la population mondiale est confinée et nous sommes désormais tous conscients de la gravité de cette crise sanitaire, dont les effets économiques et politiques commencent d’ores-et-déjà à se faire sentir.
Une prise de conscience qui s’est faite progressivement, comme nous l’explique Boris Meggiorin, chroniqueur sur Euradio.
"C'est très intéressant pour moi étant donné que j'ai des contacts dans plusieurs pays et que je peux lire les journaux dans plusieurs langues, j'ai vu cette vague avancer progressivement. Bien sûr, l'origine du problème est probablement due au fait qu'en Chine, l'impact de la maladie a d'abord été minimisé. Mais en Italie aussi, au début il y avait une certaine méfiance vis-à-vis du durcissement des mesures. Néanmoins, après, l'impact (de cette crise) semblait plus clair."
"Au fur et à mesure, j'ai vu la même situation arriver en Italie, en Espagne, en France. "
"En France, il y a eu un moment de flottement dans lequel vraiment on n'imaginait pas que la chose aurait impacté autant la société vu ce qu'il était en train de se passer en Italie. Mais aujourd'hui aussi on voit la même chose arriver aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, donc la vague épidémique s'accompagne d'une vague de choix politiques, une vague de prise de conscience vis-à-vis d'une épidémie qui est en train de chambouler notre mode de vie."
"En Italie, il y a une couverture imposante de la situation (dans les médias). Bien sûr, c'est nécessaire de continuer à informer. Néanmoins, comme on le voit souvent dans la presse commerciale, ce type de questions provoque aussi une augmentation des ventes des journaux et de la consommation de l'information en général. Donc que ce soit la crise des migrants, les grandes catastrophes naturelles, c'est ce type de dispositif qui est mis en place, qui peut générer aussi une espèce d'indigestion chez le lecteur."
"Il y a quand même des journaux et des publications "de niche" qui essayent de dédramatiser, ou d'avoir une approche plus réaliste, et continuent de couvrir d'autres sujets."
Aujourd’hui l’épidémie de Covid-19 et son impact dans tous les domaines de notre société est quasiment le seul sujet traité dans les médias.
La crise sanitaire est dans toutes les têtes. La preuve : depuis le début de l’année 2020, le mot clé “coronavirus” et ses dérivés, totalisent plus de 47 millions de recherches sur Internet rien qu’en France.