Lors de chaque session plénière au Parlement européen à Strasbourg, Romain L’Hostis suit les débats du Parlement européen qui réunit les 705 députés européens des 27 pays de l’Union. Le 18 janvier 2024, il reçoit Sandro Gozi, député européen français membre du groupe Renew Europe, et notamment membre de la Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs.
Mercredi 17 janvier, les eurodéputés ont voté une législation pour interdire les informations trompeuses sur les produits, notamment pour interdire le greenwashing. Sandro Gozi, rapporteur pour son groupe sur ce texte, nous partage son analyse sur cette adoption.
Concrètement, avec ce vote obtenu à une très large majorité (593 voix pour et seulement 21 contre), l’Union européenne a ajouté sur la liste des pratiques commerciales interdites un certain nombre d’habitudes commerciales problématiques liées d'une part au greenwashing et à l'information trompeuse, par exemple en présentant un produit comme "respectueux de l'environnement" sans véritable preuve ou véracité.
En outre, les eurodéputés cherchent également à contrer la multiplication des soi-disant labels de durabilité écologique. La multiplication de ces étiquettes "vertes" ne se fait pas toujours sous contrôle de l'Union européenne, donc il est parfois difficile de connaître la réalité derrière ces appellations.
Enfin, le texte inclue un dernier adversaire à contrer : l’obsolescence précoce des produits. Ces pratiques incluent d'une part les allégations de durabilité non fondées : par exemple, déclarer que la durée de vie d'une machine à laver est de 5 000 cycles de lavage alors que ce n'est en fait pas le cas en conditions réelles ; d'autre part, le fait d'inciter les consommateurs à remplacer leur produit plus tôt que nécessaire, ou encore à présenter un produit comme réparable alors qu'il ne l'est pas.
Toutes ces nouvelles règles européennes relatives aux pratiques commerciales trompeuses devront être transposées dans les législations nationales d'ici 18 mois.