Lors de chaque session plénière au Parlement européen à Strasbourg, Romain L’Hostis suit
les débats des 720 députés européens des 27 pays de l’Union. Le 10 octobre 2024, il reçoit Murielle Laurent, députée européenne française, membre du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen (S&D).
Le 9 septembre 2024, l'Allemagne a annoncé le retour de contrôles à ses frontières terrestres, malgré le fait que le pays appartienne à l'espace Schengen, une zone au sein de laquelle les 29 Etats-membres s'engagent à respecter la libre-circulation des personnes. Pour l'Allemagne, l'objectif de cette nouvelle annonce est de protéger la sécurité intérieure du pays et de lutter contre la migration irrégulière. Mais du côté du Parlement européen, les inquiétudes montent.
En effet, les eurodéputé.es, y compris Murielle Laurent, sont nombreux.ses à y voir une menace pour la liberté de circulation des personnes en Europe. Car l'Allemagne n'est pas le seul Etat concerné : actuellement 8 Etats membres de l'espace Schengen appliquent des mesures similaires de contrôles à leurs frontières.
Jusqu'où un Etat peut-il prendre ce type de mesures sans renier ses engagements pris dans le cadre de Schengen ? Que prévoit le droit européen dans ce genre de situations ? Quel rôle pour la démocratie européenne et le Parlement face à ces décisions étatiques ? On en discute avec Murielle Laurent.
Un entretien réalisé par Romain L'Hostis.