Parlement européen - Session Plénière

Gwendoline Delbos-Corfield : Face au chantage de la Hongrie, l'UE doit réagir - Plénière au Parlement

Gwendoline Delbos-Corfield : Face au chantage de la Hongrie, l'UE doit réagir  - Plénière au Parlement

Lors de chaque session plénière au Parlement européen à Strasbourg, Romain L’Hostis suit les débats du Parlement européen qui réunit les 705 députés européens des 27 pays de l’Union. Le 17 janvier 2024, les eurodéputés tenaient un débat sur la situation en Hongrie et la préparation du Conseil européen extraordinaire de février prochain. Gwendoline Delbos-Corfield est députée européenne française membre du groupe Les Verts. Elle est la rapporteur permanente du Parlement européen sur la Hongrie. Elle répond à nos questions, au micro de Romain L'Hostis.

Suite au débat, les députés européens ont adopté une résolution (345 voix pour, 104 contre) pour"condamner les efforts délibérés, continus et systématiques déployés par le gouvernement hongrois pour saper les valeurs fondatrices de l'Union." La décision de la Commission européenne prise en décembre dernier de dégeler une partie des fonds européens normalement attribués à la Hongrie (ils étaient bloqués en guise de sanction contre les violations répétées de l'état de droit par Budapest), est particulièrement critiquée.

En décembre 2023, lors du dernier Conseil européen, qui réunit les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, la Hongrie avait menacé d'utiliser son véto contre l'ouverture des négociations d'adhésion à l'Ukraine et à la Moldavie. Contre le fameux dégel partiel des fonds européens par la Commission européenne, Viktor Orban, premier ministre hongrois, avait finalement accepté l'ouverture des négociations avec les deux pays candidats, mais il avait maintenu son veto à une révision du budget de l'UE à long terme. L'enjeu : l'ajout d'une enveloppe de 50 milliards d'euros d'aide destinée à l'Ukraine. Suite au blocage de Budapest, cette aide est donc jusqu'à présent reportée. Un "chantage et un abus du veto" que les députés européens dénoncent.

Enfin, les craintes des Européens se font croissantes alors que se rapproche la date de début de la Présidence hongroise du Conseil de l'UE, en juillet 2024.