Daria Serenko, activiste russe anti-guerre et militante pour les droits des femmes et de la communauté LGBTQI+ était de passage à Toulouse à l'invitation du Conseil Départemental de Haute-Garonne.
L'occasion de rappeler son combat contre la guerre, qui l'a notamment conduit dans les geôles russes avant de s'échapper du pays et de continuer sa lutte depuis la Géorgie.
Pour la militante de 30 ans co-fondatrice du FAS (Résistance féministe anti-guerre), les féministes jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la guerre. "Beaucoup de militants hommes sont en prison, ce sont désormais les femmes qui sont en première ligne".
Présente en France pour une série de conférences, Daria Serenko affirme que cette guerre menée par la Russie est intimement liée au patriarcat et aux violences perpétrées contre les femmes dans le pays. "Dans notre organisation on a un slogan qui dit 'la guerre commence à la maison'. Cela signifie que pour nous cette guerre est la suite logique des violences perpétrées contre les femmes à l'intérieur des foyers russes."
Considérée comme un "agent étranger" c'est à dire une ennemie intérieure par le régime de Vladimir Poutine, Daria Serenko souligne également que les droits des femmes et des communautés LGBTQI+ sont malmenés en Russie depuis le début de la guerre. "Le droit à l'avortement est remis en question et les personnes LGBTQI+ sont considérées comme des ennemis qui menacent le modèle de la famille poutinienne."