euradio vous présente Quoi de neuf à Bruxelles, la chronique présentée par les étudiants bordelais de l’association Perspective Europe.
Alors, « Quoi de neuf à Bruxelles » ?
Mercredi dernier, la justice belge a mis un terme à la détention provisoire d’Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, après 4 mois passés derrière les barreaux. Mise en examen pour participation à une organisation criminelle, corruption et blanchiment d’argent, elle est l’une des protagonistes du Qatargate, rapporte Le Figaro.
Même si elle a été libérée, j’imagine qu’elle n’en a pas encore fini avec la justice ?
Effectivement, l’eurodéputée sera assignée à résidence et devra porter un bracelet électronique jusqu’à nouvel ordre. La justice belge ne plaisante pas. D’autant plus que cette libération présente certains risques : la récidive ou encore la falsification de preuves, explique Euractiv.
Je rappelle que dans le cadre de cette vaste enquête, quatre autres suspects ont également été arrêtées puis relâchées. Parmi eux, Francesco Giorgi – le compagnon d’Eva Kaili, ou encore l’ancien eurodéputé Pier Panzeri. Eva Kaili a été la dernière à sortir de prison... Comment a réagi son avocat ?
La libération de sa cliente est un soulagement évidemment mais selon lui, c’est une décision qui aurait dû être prise bien plus tôt. Il accuse même la justice belge de l’avoir gardée derrière les barreaux comme un « trophée ». Son cas aurait été brandi pour affirmer que même ceux qui occupent de hautes fonctions restent en prison, écrit Euronews.
Quittons Bruxelles pour Paris où sept ONG se sont rassemblées afin d’interpeler le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau. Quelles sont leurs revendications ?
Effectivement, mardi dernier plusieurs organisations de défense de la cause animale se sont retrouvées non loin de l’Assemblée nationale. « Élevez vos ambitions Monsieur le Ministre », « Ouvrez les cages », voilà ce qu’on pouvait lire sur leurs pancartes. Leur but ? Interpeler Marc Fesneau alors que l’Union européenne s’apprête à revoir sa législation sur le bien-être animal, rapporte Euractiv.
Je rappelle que depuis les années 90, plusieurs directives ont été mises en place par Bruxelles afin de promouvoir le bien-être animal : la directive sur les poules pondeuses, sur les cochons, sur le transport des animaux... Elle ne suffit plus cette législation ?
C’est ce que semble nous dire une évaluation publiée par la Commission européenne en octobre dernier dans le cadre de sa stratégie « Farm to fork », « De la ferme à la fourchette ». Ces directives ne reflètent plus les défis actuels de durabilité et doivent être révisées, explique Le Monde.
« L’amélioration du bien-être animal » est « importante pour une production alimentaire durable ». C’est ce qu’a récemment déclaré la chypriote Stella Kyriakides, la commissaire européenne chargée de la santé et de la sécurité alimentaire. Concrètement, quelles sont les mesures que s’engage à prendre la Commission européenne ?
Cette réforme ambitieuse est très attendue par les défenseurs de la cause animale, notamment parce qu’elle devrait prévoir l’obligation d’un étiquetage clair du mode d’élevage ou encore la suppression progressive de l’élevage en cage. Rien n’est encore acté mais une proposition législative devrait être soumise au Parlement européen à la fin de l’été.
D’ici là, nous aurons le temps d’observer les premiers mois du long voyage qu’attend Juice, la sonde qui vient d’être lancée par l’Agence spatiale européenne... Destination : Jupiter.
Elle a décollé vendredi à bord d’une fusée Ariane depuis le centre spatial de Kourou, en Guyane française. La mission s’avérait délicate du fait de l’orbite particulière qui est visée, explique Sud-Ouest ; mais c’est un véritable « succès », selon les mots de Stéphane Israël, le président d’Arianespace. Arrivée prévue en 2031 ; Juice sera chargée de découvrir des environnements propices à l’apparition de la vie.
Entretien réalisé par Laurence Aubron.