euradio vous présente Quoi de neuf à Bruxelles, la chronique présentée par les étudiants bordelais de l’association Perspective Europe.
Alors dites-nous, Quoi de neuf à Bruxelles ?
Figurez-vous que Bruxelles lance Iris 2, une constellation de satellites destinée à protéger internet et les communications en Europe. Un accord entre les institutions a été trouvé en 9 mois, soit très peu de temps au niveau de l’UE, et le financement sera à hauteur de 6 milliards d'euros.
Et pourquoi ce projet est-il si important pour l’Europe ?
Tout simplement parce que derrière ce projet c’est encore et toujours la question de la souveraineté européenne qui est en jeu. En concurrencent sur leur propre terrain les géants mondiaux Starlink de SpaceX ou encore Kuiper. de Jeff Bezos et montre qu’elle est capable d’investir en masse dans un projet ambitieux, qui doit améliorer et protéger les connexions des européens.
Plus concrètement, Iris 2 pourra protéger l’accès à internet surtout en cas de crash des infrastructures, ce qui peut être très utile notamment en cas de guerre et donc dans le domaine militaire.
Très bien et quand peut-on espérer bénéficier de ces connexions sécurisées ?
Le projet pourrait entrer en fonction dès 2024, mais il faudra attendre 2027 pour qu’il soit pleinement opérationnel.
L’Union européenne signe également un accord avec la Tunisie
Oui Laurence, l’UE entend apporter un soutien financier de 100 millions d’euros au peuple tunisien.
Et en quoi consiste ce plan d’action ?
Ce programme d’aide a été mis en place dans le cadre du covid 19, il vise à encourager et aider la reprise économique de la Tunisie. Précisons que non seulement le pays est en grave crise depuis le début de la pandémie, mais aussi que cette situation a été largement détériorée depuis le début de la guerre en Ukraine, la Tunisie étant extrêmement dépendante des importations de céréales et de carburants provenant de cette zone.
Toujours à l’international, vous êtes sceptique par rapport aux positions de l’UE à la COP27.
Des promesses, toujours des promesses comme à chaque COP. Le VP de l’UE Frans Timmermans a déclaré que l’UE ne ferait pas “machine arrière” et que les parties présentes ne devaient pas “reculer” mais “aller de l’avant”. Il précise que l’UE est prête à se retirer des accords si des objectifs plus ambitieux ne sont pas fixés.
Et quels sont ces objectifs ?
L’UE souhaite une réduction des émissions d’au moins 57% d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990, contre un objectif d’au moins 55% affiché jusqu’à maintenant. Les critiques affluent, car ces objectifs ne seraient pas assez ambitieux. Encore, faudrait-il les respecter.
Vous nous parlez de quatre pays européens qui s’unissent contre la politique migratoire de l’UE.
Tout à fait, l'Italie, la Grèce, Malte et Chypre ont signé une déclaration conjointe indiquant qu’ils refusent que les pays de première arrivée doivent gérer, seuls les immigrants illégaux. Ce n’est pas la première fois qu’ils critiquent la politique migratoire européenne pour son manque de solidarité.
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ces pays sont particulièrement touchés ?
Cassandre : C’est très simple, ces quatre pays accueillent à eux seuls la très grande majorité des immigrant·es illégaux·ales, car selon le Règlement de Dublin, ce sont les pays de première arrivée qui doivent gérer ces immigrations, donc les pays du sud. Avec l’affaire d’Ocean Vikings, ces pays sont particulièrement remontés et il demande une modification de ce règlement.
Et enfin l’espace Schengen s'agrandit.
Oui, celui-ci va accueillir la Croatie, la Roumanie et la Bulgarie qui ont “fortement prouvé qu’elles remplissent tous les critères nécessaires”, selon les mots de la Commission européenne. Maintenant, le conseil de l’UE doit approuver cette décision.
Entretien réalisé par Laurence Aubron.