Chaque année, des milliers d’animaux d’élevage ou domestiques sont négligés ou victimes de violences. La maltraitance animale demeure un problème majeur en Europe, malgré les progrès législatifs des dernières années.
Face à cette réalité, l’Union européenne encourage les États membres à renforcer leurs lois de protection animale.
L’un des outils les plus efficaces dans cette lutte est la puce électronique, ou microchip. Obligatoire dans plusieurs pays européens, elle permet d’identifier rapidement un animal et son propriétaire. Cette traçabilité facilite le retour des animaux perdus et dissuade les abandons, en rendant les propriétaires responsables. Toutefois cette technique est encore limitée car il est difficile d’en assurer son efficacité au travers des ventes en ligne. Par ailleurs, il est essentiel de développer des alternatives éthiques aux expérimentations animales, notamment grâce aux avancées scientifiques et technologiques.
Un autre enjeu concerne les hypertypes, ces races d’animaux sélectionnées pour des caractéristiques physiques extrêmes qui sont censées adoucir les traits pour rendre les animaux plus “mignons”. Ces sélections peuvent engendrer de graves souffrances respiratoires ou articulaires. L’Union européenne, consciente de ce problème, a commencé à encadrer ces pratiques à travers des directives sur la reproduction responsable et le bien-être animal.
Cependant, l’application des règles reste inégale selon les pays, et de nombreux animaux échappent encore à tout suivi. Pour que la maltraitance recule réellement, une coopération européenne plus forte et une sensibilisation accrue du public sont essentielles.
Pour nous en parler aujourd’hui Sebastien De Jonge, président de l’association GAIA.
Une interview réalisée par Odélia Sibony.
