L'éco de Marc Tempelman

Cash is King : l'édito de Marc Tempelman

Cash is King : l'édito de Marc Tempelman

Nous accueillons Marc Tempelman, un des co-fondateurs de la FinTech Cashbee, qui aide les Européens à épargner plus et mieux, via son application d’épargne simple et sécurisée. Nous discutons toutes les semaines de finance. Bonjour Marc, de quoi allons-nous parler aujourd’hui ?

Bonjour Simon. La crise mondiale initialement sanitaire, mais aujourd’hui également financière nous donne l’occasion d’expliquer l’expression bien connue « Cash is King » ! Je vous propose de balayer rapidement et en langage courant pourquoi nous en sommes arrivés là, et ce que cela signifie.

Très bien, allons-y.

En temps de crise, les épargnants veulent logiquement minimiser leurs risques et cherchent à préserver leur capital. Sans surprises, cela se traduit par la vente des placements les plus risqués, c’est-à-dire les actions. Ainsi, de nombreux investisseurs ont vendus leurs actions LVMH, craignant une baisse de la consommation de produits de luxe, ou Total, parce que le prix du pétrole est en chute libre. Traditionnellement, l’argent que ces épargnants reçoivent en contrepartie de ces ventes, se reporte alors sur des classes d’actifs perçues comme étant plus sûrs. Typiquement, ils achèteront alors des obligations, et notamment des obligations d’états.

J’imagine que les obligations d’état sont particulièrement recherchées parce qu’elles sont les moins risquées ?

Tout à fait. Dans une situation de crainte, voire de panique, les épargnants ne cherchent plus à maximiser le rendement de leurs placements, mais visent la sécurité et la préservation de leur capital avant tout. Et dans cet état d’esprit, ils ont effectivement historiquement tendance à acheter les obligations d’état, perçues comme les plus sûrs, même si le niveau des intérêts versés est proportionnellement plus faible. 

D’accord, mais alors en quoi cette crise est-elle différente ? 

Eh bien, parce que contrairement aux crises financières du passé, les épargnants ont non seulement vendu leurs actions (ce qui a conduit aux fortes baisses des valeurs des actions) mais aussi leurs portefeuilles obligataires. Nous nous sommes donc trouvés dans une situation rare où les prix chutaient sur les marchés actions et les marchés obligataires, en même temps. 

Pourquoi les investisseurs se sont-ils mis à vendre leurs obligations pourtant si « sûres » ?

Pour trois raisons principales. La première est qu’en temps de crise, une des mesures phares traditionnellement prise par les banques centrales est de couper les taux directeurs afin de soutenir, puis de relancer, l’économie. Or une baisse des taux fait monter les prix des obligations qui jouent alors leur rôle de valeur refuge. Sauf que la crise d’aujourd’hui est arrivée alors que les taux étaient déjà très bas. Les banques centrales n’avaient donc pas beaucoup de marge pour couper leurs taux. Ce qui réduit d’autant l’attractivité des obligations comme valeur refuge. Et ça, les investisseurs l’ont bien compris.

La deuxième raison est que les gouvernements des pays développés ont déjà annoncés de gigantesques plans de soutien de l’économie. En France par exemple, les sociétés pourront mettre au chômage partiel certains de leurs employés, retarder le paiement de leurs impôts ou encore bénéficier de soutiens financiers. Cela va forcément exiger une augmentation de l’endettement de l’Etat, ce qui va se traduire par une augmentation du volume d’obligations que l’Etat français va devoir émettre. Par conséquent, les épargnants craignent un afflux de papier sur le marché obligataire, qui pourrait peser sur les prix des obligations. 

Enfin, bon nombre d’épargnants ont tout simplement eu besoin de cash. Et dans ce cas-là, on vend ce que l’on peut vendre, y compris des obligations.

Aie. Donc où peut-on encore se réfugier, financièrement parlant, dans cette situation inédite ?

C’est compliqué. Car même le prix de l’or a baissé durant les deux dernières semaines, alors qu’il s’agit typiquement de dernier rempart en cas de crainte généralisée sur les marchés financiers. Il reste le bon vieux cash et aujourd’hui on peut donc bien affirmer que « Cash is King ». Et je ne peux m’empêcher de rajouter…. Surtout si vous le faites travailler pour vous de façon sécurisé et parfaitement liquide via l’application Cashbee. Le rendement proposé est de l’ordre de 1% la première année, mais je précise qu’il s’agit d’un rendement positif !