Victime du changement climatique, l’océan porte pourtant une part essentielle des solutions à la crise environnementale. Alors que la COP30 de Belém s'est clôturée le 21 novembre, et que l'Accord de Paris fêtera ses 10 ans en décembre, la Plateforme Océan & Climat (POC) appelle à un changement de cap profond pour protéger l'océan.
Si l’océan absorbe la majorité de la chaleur excédentaire et une part du CO2 émis par l’humanité, il en paie le prix : acidification, montée des eaux, effondrement de certains écosystèmes côtiers. La POC rappelle qu’il devient urgent de mieux comprendre ces interactions, de renforcer la recherche et de diffuser les connaissances pour éclairer les décisions publiques.
Mais l’océan n’est pas seulement un indicateur de crise. Il constitue aussi une source de solutions majeures : décarbonation du transport maritime, développement raisonné des énergies marines renouvelables, adaptation des communautés littorales… Autant de leviers qu’il faut actionner, à condition de mettre fin aux pratiques destructrices comme l’exploitation minière des grands fonds.
La POC plaide enfin pour une refonte des systèmes économiques et financiers, afin que les investissements soutiennent réellement la protection du vivant et la "justice bleue".
On fait le point avec Marine Lecerf, responsable du plaidoyer international à la POC.
Une interview menée par Lolla Sauty-Hoyer.
