Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
On y est. C’est fait, enfin fait. La France, l’Allemagne et l’ensemble de l’Union européenne à l’exception de la Hongrie ont enfin réalisé qu’à laisser Vladimir Poutine l’emporter en Ukraine, les 27 s’exposeraient bientôt à ce qu’il vienne les tester en Estonie ou à la frontière finlandaise, les divise par la peur d’un conflit direct et mette à mal leur unité.
Mieux vaut tard que jamais mais où en est-on ?
Si Donald Trump est élu en novembre prochain, il s’emploiera vite à défaire l’Alliance atlantique et à s’entendre avec le président russe sur le dos des Européens. C’est la pire des hypothèses mais quand bien même Joe Biden serait-il réélu, les Etats-Unis n’en continueraient pas moins à s’éloigner de l’Europe pour mieux se concentrer sur la Chine.
Nous n’avons virtuellement plus de protection américaine et pas d’autre Défense propre que la seule armée française. Le temps que ne se défasse l’Alliance atlantique et que le Kremlin ne puisse alors triompher de l’Ukraine, cela ne nous laisse qu’une poignée d’années pour relever trois défis majeurs.
Le premier est de nous doter d’industries paneuropéennes d’armement sans lesquelles nous ne pourrons ni assurer notre sécurité ni soutenir l’Ukraine ni venir en aide à aucun autre pays que nous devrions aussi protéger pour nous protéger nous-mêmes...
La suite de la chronique est à retrouver sur son site.