L'humeur européenne de Bernard Guetta

L'Europe après le 5 novembre.

Photo de visuals - Unsplash L'Europe après le 5 novembre.
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Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.

Dans la première hypothèse, tout est tragiquement clair. Si Donald Trump est élu le 5 novembre, il n’attendra pas même sa prise de fonction pour sceller avec Vladimir Poutine un partage de l’Ukraine sur le modèle des deux Allemagne ou des deux Corée.

De facto si ce n’est de jure, les territoires occupés par les troupes russes reviendraient au Kremlin qui s’engagerait en échange à ne pas chercher à progresser au-delà de cette ligne de démarcation. Ce serait la défaite de l’Ukraine et la victoire de Vladimir Poutine mais un débat aussi fondamental que furieux s’ouvrirait aussitôt.

L’Ukraine amputée devrait-elle ou non entrer dans l’Otan ?

En admettant que l’accord conclu entre le président russe et son ami Donald ne lui en ait pas fermé les portes, l’Ukraine y aspirerait plus que jamais. Les Européens auraient, eux, un intérêt vital à ce qu’elle devienne le trente-troisième membre de l’Alliance atlantique et bénéficie par-là d’une protection qu’ils ne peuvent aujourd’hui pas lui offrir seuls. Pour l’Ukraine comme pour l’Union, cet élargissement de l’Otan serait le seul vrai moyen d’empêcher Vladimir Poutine de renouer avec la reconstitution de l’empire russe en reprenant bientôt la route de Kiev. En un mot, c’est sans attendre les résultats du 5 novembre que les Européens devraient se préparer à devoir mener cette bataille mais en sachant deux choses.

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