Que veut-il ? Quel est son but ? Pourquoi Vladimir Poutine a-t-il massé quelque cent mille de ses soldats le long de la frontière ukrainienne et pourquoi avait-il parallèlement encouragé le président bélarusse à organiser la venue à Minsk de migrants leurrés sur la possibilité d’entrer dans l’Union européenne par la frontière polonaise ?
La question hante aujourd’hui Kiev, Washington et les 27 capitales européennes qui se préparent, comme l’Otan, à l’hypothèse d’une opération militaire russe contre l’Ukraine qui s’attend, elle, et le dit à être attaquée en janvier prochain. La tension monte et dans ce qui ressemble furieusement à la justification préalable d’une nouvelle intervention russe en territoire ukrainien, Vladimir Poutine dénonce auprès de l’Union européenne les humiliations et dénis de droit dont seraient victimes les russophones ukrainiens.
Alors, oui, jusqu’où entend-il aller ?
Peut-être ne veut-il qu’entretenir une nervosité permanente des pays de l’Alliance atlantique et leur donner à voir qu’il peut faire ce qu’il veut ou presque dans l’ancienne aire soviétique sans qu’ils n’y puissent, eux, grand-chose. Ce serait, comme on dit, de bonne guerre. Cela ne lui coûterait que l’essence nécessaire aux tanks engagés dans cette gesticulation qui serait alors beaucoup plus politique que militaire mais on ne peut pas exclure que M. Poutine soit en train de tester les réactions occidentales avant d’aller plus loin.
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