Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
Tous se trompent. Ceux qui se réjouissent de voir les États-Unis revenir en Europe à la faveur de la guerre d’Ukraine s’aveuglent tout autant que ceux qui s’en désolent car, aussi réel qu’il soit, ce retour n’est que conjoncturel et non pas pérenne.
Il tient au fait que Démocrates et Républicains ont craint, à juste titre, qu’une victoire de Vladimir Poutine ne renforce Xi Jinping et ne vienne l’encourager à envahir Taïwan pour affirmer la Chine en puissance dominante de ce siècle. Dans un exceptionnel moment de consensus bipartisan, les deux Amériques s’étaient ainsi entendues sur la nécessité de mettre l’agression russe en échec. Armes et capitaux américains ont afflué à Kiev et cette aide américaine, bien plus importante encore que celle des 27, a refait de Washington l’acteur principal de la scène européenne.
C’est la réalité. Elle n’est pas discutable mais on entend déjà des élus républicains appeler à ne pas « donner de chèque en blanc » à l’Ukraine. Ils veulent dire par-là qu’il faudrait plus strictement conditionner l’aide américaine aux intérêts nationaux des États-Unis et il y a deux raisons pour lesquelles leur parti le ferait s’il remportait la majorité au Congrès le 8 novembre prochain.
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