Souvenez-vous de ce qu’on entendait il y a quelques semaines encore. Depuis que les Emirats arabes unis puis Bahreïn avaient signé des traités de paix avec Israël et que l’Arabie saoudite les avait tacitement approuvés, on entendait partout, fût-ce entre les lignes, qu’il n’y avait plus de problème palestinien, qu’ils avaient perdu et ne pèseraient plus sur la scène internationale.
Le raisonnement était que la fin du conflit israélo-arabe imposait celle du conflit israélo-palestinien mais si isolés qu’ils fussent, les Palestiniens n’avaient pas disparu d’Israël et des Territoires occupés. Il a donc suffi que M. Netanyahou lâche la bride à son extrême-droite dans l’espoir de reconstituer un gouvernement pour que les provocations qui se sont ensuivies à Jérusalem suscitent une réaction palestinienne et qu’on en arrive si vite à une nouvelle guerre.
C’est le premier enseignement de cet énième chapitre d’un conflit séculaire. Rien ni personne ne pourra durablement concilier Palestiniens et Israéliens sans un accord de paix créant une Palestine aux côtés d’Israël. C’est une incontournable évidence qu’il serait temps que chacun reconnaisse mais il en est trois autres, tout aussi importantes pour la suite.
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