Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
Elles ne seront à nulles autres pareilles. Parce qu’elles auront en toile de fond deux guerres à nos frontières et l’éloignement des Etats-Unis, les élections européennes de juin prochain porteront pour la première fois sur des enjeux immédiats de sécurité commune.
Il ne s’agira pas d’élections de mi-mandat. Il ne s’agira pas même de départager des forces – socialistes et centristes, conservatrices et vertes – qui convergent déjà sur l’essentiel au Parlement européen comme au Conseil. Non, il s’agira de débattre des trois menaces auxquelles nous faisons face, de décider des meilleurs moyens que notre Union aura d’y répondre et de mandater le Parlement à cet effet.
A l’Est, Vladimir Poutine veut faire plier l’Ukraine avant qu’elle ne dispose d’avions de combat et qu’il n’ait à signer un nouvel ordre de mobilisation dont son autorité souffrirait. Sitôt passé le temps du dégel et des boues, une offensive russe est donc à craindre. Elle peut marquer des points et c’est à ce moment-là, lorsque les primaires battront leur plein aux Etats-Unis, que la campagne électorale s’ouvrira dans l’Union et qu’il se sera fait lui-même réélire, que Vladimir Poutine pourrait proposer un cessez-le-feu.
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