Covid/Aide à l'emploi: La Commission européenne verse 9 milliards supplémentaires à sept Etats européens ; Réunion au sommet entre diplomates grecs et turcs pour tenter de régler leurs différends ; Conformément à la Loi Climat, la France supprime plusieurs lignes aériennes courtes ; Thomas Pesquet, bientôt premier français à commander l'ISS.
Covid/Aide à l'emploi : la Commission européenne verse 9 milliards d'euros à sept Etats européens.
La Commission européenne a versé mardi 9 milliards d'euros à sept États européens dans le cadre de l'instrument SURE. Cet instrument temporaire a été décidé par l’UE au printemps 2020 pour lutter contre l’augmentation du chômage engendrée par l’épidémie de Covid-19.
Oui, en attendant les versements du plan de relance européen, la Commission a pour la deuxième fois de l'année eu recours à l’instrument temporaire SURE. Cette fois les bénéficiaires sont la Tchéquie, l’Espagne, la Croatie, ou encore l’Italie et la Lituanie. Ils se partagent 9 milliards d’euros d’aide sous forme de prêts à taux avantageux qui aideront les États membres à faire face à l'augmentation soudaine de leurs dépenses publiques destinées à préserver l'emploi, comme par exemple financer les systèmes de chômage partiel.
Une action européenne d’autant plus nécessaire que certains pays affichent aujourd’hui de très mauvais résultats en termes de soutien aux entreprises et à l’emploi.
Oui, c’est vrai, en Europe des pays comme l’Espagne ou la Bulgarie ont vu leur nombre d’employés diminuer de 5 à 6% au second trimestre 2020. Selon un rapport préparé par la Fondation européenne pour les conditions de vie et de travail (Eurofound), la Bulgarie occupe d’ailleurs la dernière place de ce classement en termes de soutien aux entreprises et aux employés touchés par la pandémie. Le pays a même obligé les personnes qui ont perdu leur activité à payer leur propre assurance maladie pour la période de chômage, ce qui est contraire à la loi sur l’assurance maladie du pays.
Réunion au sommet entre diplomates grecs et turcs pour tenter de régler leurs différends.
Tournons-nous vers la Grèce, où des diplomates grecs et turcs se sont réunis mardi pour discuter des délicates relations entre les deux pays voisins qui peinent à régler leurs différends.
Oui, cette réunion de mardi s’inscrit dans la deuxième phase des pourparlers dits “ exploratoires”. Il s’agit de la 62e réunion de ces pourparlers entamés au début des années 2000 entre les deux pays aux relations depuis longtemps difficiles. L’année dernière avait été particulièrement tendue avec le déploiement de navires de guerre français en soutien à la Grèce, après que la Turquie ait envoyé un navire de prospection dans des zones disputées considérées comme potentiellement riches en hydrocarbures.
La Turquie continue à se dire “prête à discuter sur tout sujet”, mais ces réunions n’ont pas eu de résultat jusqu’à présent.
En effet, seulement quelques heures avant le début de cette réunion, Ankara a adressé une note diplomatique notamment à la Grèce et à l’Union européenne, leur enjoignant d’obtenir son autorisation avant toute action dans le plateau continental revendiqué par Ankara en Méditerranée orientale. Une mise en garde qui a pesé sur la réunion de mardi. Celle-ci se tenait à huis-clos, mais peu avant son ouverture, Ankara a déclaré souhaiter qu’Athènes abandonne son « comportement provocateur et intransigeant le plus tôt possible ».
Dans ce différend, Athènes mise sur ses partenaires européens, qui lors de leur dernier sommet en décembre avaient prévenu Ankara d’éventuelles sanctions.
Le sommet européen prévu fin mars devrait aborder à nouveau la question, selon une source diplomatique grecque. La Grèce compte aussi sur le soutien de la nouvelle administration américaine de Joe Biden pour réduire les tensions avec Ankara.
Le ministre turc de la défense Hulusi Akar « La Grèce veut transformer les questions gréco-turques en un problème entre la Turquie et l’UE et entre la Turquie et les Etats-Unis » . Il a également critiqué les récents achats d’armements par Athènes, notamment d’avions de combat à la France. Le ministre turc s’est en revanche dit ouvert aux discussions qui auront lieu cette semaine, cette fois entre les pays membres de l’OTAN, dont la Grèce et la Turquie font partie.
Conformément à la Loi Climat, la France supprime plusieurs lignes aériennes courtes.
En France, les députés ont voté récemment la suppression de certaines lignes aériennes intérieures courtes, conformément à la Loi Climat.
En effet, l'Assemblée nationale française a débattu et adopté en commission l’article 36 du projet de loi Climat visant à interdire les liaisons aériennes intérieures lorsqu'il existe une alternative en train de moins de 2h30. Des lignes comme Orly-Nantes, Orly-Lyon voire Paris-Rennes devraient donc disparaître avec l'adoption finale de cette loi fin mars. Ces lignes représentaient environ 4% des voyages aériens français en 2019, avec plus d’un million de passagers.
Les débats ont été vifs, et les déceptions nombreuses, notamment parmi les membres de de la convention pour le climat qui avaient proposé de supprimer toutes les lignes aériennes intérieures lorsqu’il existe une alternative en train de moins de 4h, et non pas 2h30.
Oui, l’écologiste Delphine Batho ou l’insoumise Sabine Rubin ont rappelé que cette proposition aurait permis de fermer des lignes très polluantes comme la liaison Paris-Marseille. Au final, le projet de loi n’aura que peu d’effet puisque les lignes concernées par la mesure étaient déjà presque toutes fermées suite à un accord en mai 2020 entre l’Etat et la compagnie Air France.
Thomas Pesquet, bientôt premier français à commander l'ISS.
Terminons ce journal en évoquant l’Agence spatiale européenne (ESA), qui sera bientôt à nouveau officiellement aux commandes de la Station spatiale internationale (ISS).
En effet, l’ESA a annoncé mardi que l’astronaute français Thomas Pesquet entamera son prochain séjour à bord de l’ISS en tant que commandant. Au cours de cette mission prévue à partir du 22 avril de cette année, il sera responsable de coordonner le travail des autres astronautes, et de prendre les décisions en cas d’urgence. Cette mission baptisée Alpha se fera également en coopération avec la compagnie américaine SpaceX, puisque le décollage se fera à bord de leur capsule Crew Dragon.
Selon l’autrichien Josef Aschbacher, directeur de l’ESA, cette nomination “démontre la fiabilité de l’agence spatiale européenne parmi le reste des partenaires de l’ISS’.
Oui on peut le penser, car la Station spatiale internationale réunit la participation de l’ESA mais aussi celle de l’agence américaine NASA, la russe Roscosmos, la japonaise JAXA et la canadienne CSA. Pourtant, comme Thomas Pesquet l’a rappelé, c’est l’agence européenne, fondée en 1975, qui va occuper le poste de commandement pour la 3e fois de rang, après l’allemand Alexander Gerst en 2018 et l’italien Luca Parmitano en 2019.
Thomas Kox - Romain L'Hostis
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