L'essentiel de l'actualité européenne du jour :
- La nouvelle stratégie de l'UE pour une économie bleue et durable.
- Ceuta submergée par une nouvelle vague migratoire sans précédent.
- Eurostar : un accord de financement pour éviter la faillite.
La nouvelle stratégie de l'UE pour une économie bleue et durable.
La Commission européenne a proposé lundi 17 mai une nouvelle stratégie en faveur d’une “économie bleue durable dans l’Union”, c’est-à-dire pour les secteurs et industries liés aux océans et espaces côtiers.
Oui, le commissaire à l’Environnement, Virginijus Sinkevicius a annoncé que tous les secteurs liés à la mer “devront réduire leur empreinte environnementale et climatique tout en ouvrant de nouvelles perspectives économiques”. Qu’il s’agisse du transport maritime, de la pêche, de la production d'énergie ou encore du tourisme, selon un récent rapport de la Commission européenne, ces secteurs de l'économie bleue représentent aujourd’hui 4,5 millions d'emplois directs et ont un impact fort sur l’économie et l’environnement européen.
Cette économie bleue devra permettre d’atteindre les objectifs de neutralité climatique du Pacte vert européen, à travers plusieurs évolutions concernant l’énergie, les émissions de déchets, ou la dépendance aux importations étrangères.
Tout à fait ! Selon la Commission, le développement des énergies renouvelables en mer telles que les éoliennes en mer, le solaire marin pourrait représenter, d’ici à 2050, un quart de la production d’électricité de l’UE. L’Union va également stimuler une économie plus circulaire, grâce au recyclage des matières plastiques, et à l’adoption de nouvelles normes de commercialisation pour encourager l’aquaculture sur le territoire européen, c’est-à-dire des élevages de poissons, alors qu’aujourd’hui seulement 10% de la consommation européenne provient de l’aquaculture de l’UE.
Cette stratégie propose aussi un Forum bleu pour coordonner le dialogue et la prise de décisions dans ce secteur économique.
Oui c’est vrai, ce nouveau Forum bleu pour les utilisateurs de la mer, mettra autour de la même table les acteurs économiques, les responsables politiques des espaces côtiers mais aussi des scientifiques dans l’objectif de résoudre les éventuels conflits entre eux et atteindre une meilleure gestion des espaces maritimes. Enfin pour la période 2021-2027, un nouveau fond “BlueInvest” va être financé par les Etats membres et la Banque Européenne d’Investissement. Avec l’aide du programme de recherche Horizon Europe, il soutiendra l’innovation et l’investissement dans la transition vers cette nouvelle économie bleue.
Ceuta submergée par une nouvelle vague migratoire sans précédent.
Le Maroc, qui est un partenaire central de l’Espagne et de l’UE pour la lutte contre l’immigration clandestine.
En effet, le ministère de l’intérieur espagnol a rappelé que “les autorités espagnoles et marocaines ont conclu récemment un accord concernant le retour vers leur pays des citoyens marocains qui arrivent à la nage” à Ceuta. Mardi, la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a elle aussi demandé à ce que “le Maroc continue à s’engager à empêcher les départs irréguliers, et que ceux qui n’ont pas le droit de rester soient renvoyés de façon ordonnée et efficace.”
L’événement a suscité des débats houleux au sein du Parlement européen.
En effet, l’eurodéputé Juan Fernando Lopez Aguilar (PSOE) a souligné que “chaque vie de migrant compte” et il a appelé à la création d’un mécanisme de sauvetage en mer au niveau européen car la situation “ne se règlera pas en externalisant nos frontières” ou “en coopérant avec les gardes-frontières libyens”, lesquels ont récemment été pointés du doigt pour ne pas avoir empêché un nouveau naufrage d’un navire transportant des migrants. En revanche, le député Jorge Buxadé du parti d'extrême-droite Vox a lui dénoncé “une agression sans précédent”, une “invasion programmée” et il a appelé l’UE a cessé tout soutien financier au Maroc et à lui “imposer des sanctions”.
Eurostar : un accord de financement pour éviter la faillite.
Terminons ce journal en revenant sur l’annonce ce mardi de la compagnie ferroviaire Eurostar, dont les trains empruntent le tunnel sous la Manche, d’un accord de financement qui devrait l’empêcher de faire faillite.
Oui, la compagnie ferroviaire transmanche Eurostar, a annoncé mardi avoir conclu un accord de financement de 250 millions de livres, soit 290 millions d’euros, avec ses actionnaires et ses banques. La compagnie a donc reçu le soutien de la SNCF française qui la détient à 55%, ainsi que l’aide financière du consortium anglo-québécois Patinan Rail qui possède 40% de la compagnie, et enfin aussi un apport de la société ferroviaire belge SNCB, propriétaire de 5% des parts. Ces actionnaires lui ont déjà apporté 210 millions d’euros.
Pourtant, ni l'État français ni l'État britannique n’ont voulu participer à ce plan de sauvetage.
Eurostar a perdu 95% de ses passagers depuis le début de la pandémie, a dû réduire ses coûts et a emprunté 450 millions d’euros en 2020. L’entreprise devait maintenant absolument trouver de nouveaux financements avant le mois de juin sous peine de devoir déposer le bilan.
Mais dans un contexte post-Brexit pour le moins tendu, Paris prétendait qu'Eurostar relevait de la responsabilité du Royaume-Uni, tandis que Londres considérait qu'il n'était plus actionnaire de cette société.
Dans un communiqué, la compagnie a déclaré que cet accord, combiné à “la levée des restrictions de déplacement et la reprise progressive de l’activité” permettra de “sécuriser l’avenir d’Eurostar”.
En effet, alors qu’Eurostar n’assure plus qu’un aller-retour Paris-Londres et un Paris-Bruxelles par jour en ce moment, la compagnie a annoncé qu’elle “augmentera la fréquence progressivement au cours de l’été, au fur et à mesure de l’assouplissement escompté des restrictions de voyage”. Christophe Fanichet, le PDG de SNCF a salué ce refinancement et le maintien des liaisons entre le continent et la Grande-Bretagne.
Thomas Kox - Romain L'Hostis
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