L'essentiel de l'actualité européenne du jour :
- Forum de Davos : des chef·fes d’entreprises et décideur·ses politiques se sont réuni·es
- Commission ENVI : homogénéiser les positions des États membres en matière de santé
- Discussions sur un possible accord de paix concernant la région du Haut-Karabakh
Forum de Davos : des chef·fes d’entreprises et décideur·euses politiques se sont réuni·es
Commençons ce tour de l'actualité européenne, en nous intéressant au Forum de Davos qui se tient dans la station suisse des Grisons depuis dimanche dernier. Après deux éditions annulées pour cause de pandémie de Covid-19, des chef·fes d’entreprises et décideur·ses politiques se sont réuni·es au sein de ce Forum économique mondial pour cinq jours de discussions et de débats.
Effectivement ce forum réunit non seulement des chef·fes d’Etat, mais aussi des dirigeant·es d’entreprises et des membres de la société civile, afin de débattre des enjeux principaux de la planète. Cette réunion ne fait néanmoins partie d’aucune institution de gouvernance internationale officielle, puisqu’elle est organisée par une fondation privée suisse depuis 1971. De ce fait l’événement fait régulièrement l’objet de critiques en raison de la dimension non-démocratique de son fonctionnement.
Quels sont les sujets à l’ordre du jour de ce Forum ?
Eh bien, l’invasion russe en Ukraine sera bien évidemment au cœur d'une partie des discussions des chef·fes d’Etat. La délégation russe, jusqu’à présent accueillie par la fondation Davos à été bannie du Forum, au profit du président ukrainien Volodymyr Zelensky, présent en tant qu’invité d’honneur de ces réunions.
Autre question au cœur des discussions : l’inflation galopante et la hausse du coût de la vie partout dans le monde.
Oui, à ce sujet, l’ONG Oxfam a publié un rapport lundi dernier, mettant en garde contre la hausse du coût des biens essentiels, qui menace de faire basculer 263 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté extrême d’ici la fin de l’année 2022. Un constat inquiétant, à mettre en parallèle avec les affirmations de l’ONG qui estime que les principaux acteurs du marché agricole mondial, comme Cargill, ont "enregistré les bénéfices les plus importants de [leur] histoire.”
Enfin, les effets du changement climatique seront également au centre des débats.
Effectivement, aujourd’hui les conséquences du dérèglement climatique sont difficiles à ignorer par les chef·fes d’Etats et dirigeant·es d’entreprise réuni·es en Suisse. Plusieurs régions du monde comme l’Inde, les Etats-Unis ou encore la Corne de l’Afrique présents pour le Forum connaissent des hausse de température extrême, qui vont jusqu’à provoquer des sécheresses dévastatrices qui exacerbe la crise alimentaire que subit actuellement l’Afrique.
Commission ENVI : homogénéiser les positions des États membres en matière de santé
Continuons ce journal en nous intéressant à une autre réunion de la Communauté internationale. Dimanche dernier se tenait l'Assemblée générale de l’Organisation Mondiale de la Santé. L’occasion pour la Commission européenne de pousser pour une meilleure harmonisation des politiques de santé européennes.
Effectivement, c’est notamment au sein de la Commission ENVI, chargée des politiques de santé publique au sein de l’exécutif européen, que des discussions ont eu lieu afin d’homogénéiser les positions des États membres en matière de santé. Selon un conseiller à la DG Santé de la Commission, l’objectif de la Commission est « de garantir que les objectifs politiques qui ont été convenus au niveau de l’UE soient également traduits dans les différents instruments de l’OMS ».
Quels sont les points à l’ordre du jour de l’assemblée générale de l’OMS ?
Eh bien, le temps fort de cette semaine concerne la réforme du système de santé mondiale. En effet, les États membres doivent accueillir favorablement un rapport présenté par le secrétariat général de l’OMS, appelant au renforcement de ses prérogatives et missions. Un rapport qui met également l’accès sur la nécessité de renforcer les outils permettant de prévenir et d’agir en vue de nouvelles crises sanitaires mondiales.
A ce propos, la propagation de la variole du singe dans différents États dans le monde inquiète la communauté internationale.
Effectivement, samedi dernier l’OMS a annoncé le recensement de 92 cas de personnes infectées dans 12 pays différents. Pour contrer la propagation du virus, la Belgique est d’ailleurs le premier pays à instituer, depuis lundi dernier, une quarantaine de 21 jours aux malades infectés. Un virus, qui, on le rappelle, ne présente pas de graves complications pour l’homme et contre lequel le vaccin de la variole est efficace à 85%.
Discussions sur un possible accord de paix concernant la région du Haut-Karabakh
Rendons nous à présent à Bruxelles, et plus précisément au Conseil européen. Samedi dernier, les dirigeant·es de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan ont en effet répondu présent·es à l’invitation de Charles Michel, pour discuter d’un possible accord de paix concernant la région du Haut-Karabakh. Pouvez-vous nous rappeler l’historique de ce contentieux ?
Oui, cette terre historiquement arménienne est une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et ce depuis des décennies. Elle est néanmoins contrôlée depuis 1994 par les Arménien·nes. Cette région a été le théâtre d’une guerre de 44 jours en 2020. Conflit qui s’est soldé par une victoire de l’armée azerbaïdjanaise, mieux équipée et largement soutenue par la Turquie. L’accord de cessez-le-feu conclu le 10 novembre 2020, sous l’égide du Kremlin, a donné le contrôle d’une large partie du Karabakh à Bakou, et a surtout permis le déploiement de soldats de la paix russes dans la zone.
Un conflit qui, depuis, fragilise le pouvoir en place en Arménie.
Effectivement, l’opposition arménienne organise des manifestations depuis le mois de mars dernier, dans le but de chasser du pouvoir le Premier ministre Nikol Pachinian. Ce dernier est accusé par les manifestant.es d’être un traître à la nation, après avoir demandé aux Arménien.nes “d’abaisser le niveau de leurs exigences” au sujet de la région du Haut Karabakh. En effet, le cessez-le-feu signé en 2020, qui impose à l’Arménie de céder une partie du contrôle du territoire, est vécu comme une humiliation nationale par la population.
La réunion de samedi a-t-elle permis de débloquer la situation ?
Eh bien, les dirigeant·es des deux pays ont déclaré avoir participé à une discussion franche et productive. Selon Charles Michel "Les dirigeant·es sont convenu·es de faire avancer les discussions sur le futur traité de paix régissant les relations interétatiques entre l'Arménie et l’Azerbaijan ». Un processus qui débutera dans les semaines à venir en même temps que la mise en place d’une commission transfrontalière qui abordera les questions de la délimitation des frontières.
Juliane Barboni & Laura Léger
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