L'essentiel de l'actualité européenne du jour :
- Réactions européennes suite à l'annonce de l’organisation par Moscou de “référendums” d’annexion dans les régions ukrainiennes qu’elle occupe depuis l’offensive débutée en février
- Le tribunal de l’UE donne raison à l’ONG environnementale Pollinis, et condamne la Commission européenne qui refusait, jusque-là, l'accès à des documents relatifs à des études sur la disparition des abeilles.
- Dans le cadre de son projet phare, l’initiative “Green Deal - Going Local”, le Comité européen des régions a publié un manuel qui vise à donner aux autorités locales et régionales des conseils pour opérer une transition verte.
Commençons ce journal en nous intéressant à la réaction européenne suite à l'annonce de l’organisation par Moscou de “référendums” d’annexion dans les régions ukrainiennes qu’elle occupe depuis l’offensive débutée en février.
Oui, les autorités pro russes des territoires occupés par les forces de Moscou, ont annoncé, ce mardi 20 septembre, la tenue de “référendums” portant sur leur annexion à la Russie. Dans la foulée, Vladimir Poutine a déclaré dans un discours particulièrement acide avoir signé un décret imposant une “mobilisation militaire partielle”, soit une convocation de 300 000 réservistes.
Le dirigeant russe justifie une telle disposition en mettant l’accent sur l'implication de l’Ouest dans le conflit.
Absolument, Vladimir Poutine dit ne pas seulement affronter des néonazis en Ukraine mais faire également face à “l’ensemble de la machine de guerre de l'Occident". Dans un renversement des rôles dont il est coutumier, Vladimir Poutine a également accusé l’occident de vouloir détruire la Russie en poussant Kiev à porter des opérations militaires sur le territoire russe.
Des déclarations qui ont fait réagir du côté européen, notamment le président français Emmanuel Macron.
Oui, présent à l’ONU mardi soir, le chef d’Etat a d’ores et déjà déclaré que les résultats de ces référendum ne seront “pas reconnus” sachant, a-t-il ajouté, qu’aucune condition du droit international n’est respectée pour les organiser. Pointant l’impérialisme de Moscou, Emmanuel Macron a également pointé du doigt les pays qui tentent de rester neutres dans ce conflit. Selon le président, l’indifférence de certains Etats ne ferait qu’accentuer le “risque de division du monde”.
Cette fuite en avant de Vladimir Poutine est perçue par certains comme un aveu de faiblesse.
Effectivement Ulrich, c’est en tout cas l’avis du secrétaire d’Etat à la défense britannique, Ben Wallace, qui affirme que « la rupture de la propre promesse du président Poutine de ne pas mobiliser une partie de sa population et l’annexion illégale de certains territoires ukrainiens sont l’aveu que son invasion est un échec ». Cette opinion est également partagée par l’ambassadrice américaine à Kiev, Bridget Brink, pour qui ce comportement offensif n’est qu’un des signes de la faiblesse de la Russie qui fait face à de lourds échecs en Ukraine.
Continuons ce journal avec la récente décision inédite du tribunal de l’UE qui a donné raison à l’ONG environnementale Pollinis. Un verdict condamnant la Commission européenne qui refusait, jusque-là, l'accès à des documents relatifs à des études sur la disparition des abeilles.
Ces “tests abeilles” sont des protocoles scientifiques qui permettent d’évaluer la toxicité réelle des pesticides avant leur mise sur le marché. Depuis 2018, l’ONG réclame la communication de documents censés expliquer pourquoi Bruxelles a freiné le renforcement de la protection des abeilles contre les pesticides pendant presque une décennie. Le Tribunal de l’UE a fait prévaloir le droit à l’information des citoyens sur le secret du processus décisionnel européen.
Dès 2014 la commission avait en effet établi un protocole, “le test abeille” pour mieux évaluer les risques liés aux pesticides
Et oui… seulement ce protocole, qui aurait pu à terme amener à empêcher la commercialisation de substances toxiques pour les pollinisateurs a été reporté plus de 30 fois. Les États de l’Union sont parties prenantes mais aucune communication publique n’en sort.
Il y a deux ans, 11 pays européens dont la France et la Belgique ont ré-autorisé les néonicotinoïdes, gamme de pesticides accusés de participer au déclin des abeilles.
Et Pollinis accuse la commission technique d'avoir empêché, sous l’influence des lobbys de l’agrochimie, le renforcement de la réglementation contre les pesticides
Effectivement Ulrich, c’est pour cela que l’ONG va éplucher les milliers de documents internes de la commission technique. Selon Pollinis, cette décision de justice va permettre de mettre la main sur les documents confidentiels des commissions techniques et peut être de déterminer si des lobbys ont pu influencer en secret des décisions aussi fondamentales pour la sauvegarde de la biodiversité que l’adoption des « tests abeilles ». Il reste maintenant à attendre les conclusions du futur rapport de Pollinis.
Terminons ce journal en nous intéressant au travail du Comité européen des Régions. Cette assemblée consultative de l’Union européenne, réunit en son sein 329 élu.es locaux et régionaux de toute l’UE. Dans le cadre de son projet phare, l’initiative “Green Deal - Going Local”, le Comité des régions a publié un manuel qui vise à donner aux autorités locales et régionales (ALR) des conseils pour opérer une transition verte.
En effet Ulrich, cette initiative vise à placer les villes et les régions au cœur de la transition de l’Union européenne vers la neutralité climatique. Un groupe de travail de treize responsables locaux et régionaux, présidé par la maire de Budapest, Kata Tüttő, était donc chargé de réaliser ce manuel.
Cet ouvrage a avant tout pour but de fournir des conseils ciblés sur l’aide financière et l’assistance technique dans le domaine de l’adaptation.
Oui ce guide part du principe qu’il n’existe pas de “recette universelle” pour la mise en œuvre du Green Deal. Le manuel fournit par conséquent des conseils, des informations et des pratiques spécifiques en prenant en compte les différents contextes locaux, institutionnels et géographiques de chaque pays européen. La priorité étant de construire des communautés locales et résilientes.
Quels conseils et informations concrets peut-on retrouver dans ce manuel ?
Le manuel donne des solutions pour faire face à des situations climatiques extrêmes tels que des hautes températures, des précipitations fortes ou encore des tempêtes hivernales. On retrouve également des conseils pratiques visant à réaliser par exemple un système de drainage durable ou visant à améliorer les systèmes d'irrigation dans l'agriculture.
Ulrich Huygevelde et Raphaël Ligot