Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- Un sommet UE-États-Unis à Washington
- La démission du ministre de la justice belge
- Les élections fédérales en Suisse
Démarrons ce journal en revenant sur le sommet UE-USA qui s’est tenu à Washington le 20 octobre.
Oui, le président du conseil Charles Michel et la présidente de la commission Ursula von der Leyen étaient aux États-Unis pour rencontrer le président Joe Biden. Ce sommet entre l’Union et Washington a lieu chaque année.
Avec un impératif : délivrer un message d’unité occidentale face à une situation internationale particulièrement difficile
Oui, la réunion a bien sûr été dominée par l’actualité internationale et bien sûr les conflits en Ukraine et en Israël d’où revenait tout juste le président américain.
Joe Biden a d’ailleurs fait, le 19 octobre, un parallèle entre ces deux conflits, accusant la Russie et le Hamas de constituer une même menace pour la démocratie. La présidente de l’exécutif européen l’a rejoint, appelant l’Europe et l’Amérique à prendre position ensemble sur ces deux crises.
Les discussions ont aussi porté sur le maintien du soutien à l’Ukraine alors que le président américain se heurte à l’opposition du Congrès dans ses nouvelles demandes.
Les discussions ont aussi porté sur les négociations commerciales autour de l’acier et de l'aluminium.
Pour rappel, en 2018, le président Donald Trump avait imposé des droits de douanes sur les importations de ces matières premières en provenance d’Europe. En 2021, ces droits avaient été suspendus jusqu’au 31 octobre 2023. Si aucun accord n’est trouvé concernant de nouvelles règles sur le sujet, les anciens frais de douanes pourraient faire leur retour.
Le commissaire européen chargé du commerce Valdis Dombrovskis était d’ailleurs également présent à Washington et s’est montré optimiste sur twitter, quant à la mise en place d’un accord au cours du sommet même si rien n’a encore été annoncé.
Les Européens sont également dans l’attente d’annonces autour de l’Inflation Reduction Act. Le plan américain pour le pouvoir d’achat.
Oui, ce plan massif mis en place en 2022 par Joe Biden a pour but de favoriser l’industrie américaine sur son territoire. Il prévoit notamment un budget de 370 milliards de dollars alloué à l’industrie verte du pays.
Le problème pour l’Europe est que cette logique de favoriser les productions locales va forcément avoir des répercussions sur les exportations en direction des États-Unis. Les Européens tentent donc d’obtenir des subventions similaires à celles allouées aux entreprises américaines.
Continuons ce journal en évoquant la démission du ministre belge de la justice, Vincent Van Quickenborne.
Une décision qui fait suite à l’attentat qui a touché la Belgique la semaine dernière. Pour rappel deux ressortissants suédois avaient été tués par un homme originaire de Tunisie. L’attaque avait été revendiquée par l’État Islamique. L’assaillant avait finalement été retrouvé dans la commune bruxelloise de Schaerbeek avant d’être tué lors de son arrestation.
Et quel rapport avec la démission du ministre ?
Vincent Van Quickenborne avait dans un premier temps pointé du doigt la responsabilité de la Tunisie accusée de traîner les pieds pour accepter de reprendre ses ressortissants expulsables de Belgique.
Le ministre a dû reconnaître sa méprise quand il est apparu que la Tunisie avait demandé l’extradition du terroriste en 2022. Une demande qui n’avait pas donné lieu à la moindre suite côté belge, le dossier ayant apparemment été “perdu de vue”. L’ex-ministre avait expliqué qu’il s’agissait d’une faute “inacceptable, aux conséquences dramatiques” et qu’il en prenait la responsabilité en démissionnant.
C’est Paul Van Tigchelt qui hérite du siège de Van Quickenborne. Il devient par la même occasion vice-premier ministre.
Une agression met une nouvelle fois la question de la sécurité sur le devant de la scène.
Oui, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a justement rencontré le premier ministre belge Alexander de Croo et son homologue suédois Ulf Kristersson mercredi 18 octobre.
Le sujet des obligations de quitter le territoire a notamment été mis sur la table. Ursula von der Leyen souhaite ainsi une politique de retour “plus stricte” ainsi qu’une “meilleure surveillance aux frontières”. La présidente qui a d’ailleurs réitéré son souhait “d’investir” dans certains pays en développement, dont la Tunisie. Un projet difficile à mettre en place car rappelons-le Tunis, a récemment refusé une aide de 60 millions d’euros envoyée par l’Union européenne, son président Kaïs Saied s’insurgeant, je cite, sur cette aumône de l’Europe.
Pour conclure ce journal, partons en Suisse, où se sont tenues les élections fédérales.
Oui, les Suisses élisaient ce dimanche 22 octobre les 200 membres du Conseil national et ainsi que 45 députés du Conseil des États. Le premier étant déterminé grâce aux résultats au niveau national, et le second au niveau des cantons.
Un scrutin dont les résultats consacrent le succès de l’Union démocratique du centre, l’UDC. Le parti très conservateur et qui a régulièrement défrayé la chronique avec des campagnes très polémiques, majoritaire depuis 1999, s’approche de son record de popularité, rassemblant 29% des voix.
Qu’est ce qui explique ce succès ?
Et bien ce parti populiste avait fait de la lutte contre l’immigration clandestine et de l’indépendance de la Suisse vis-à-vis de l’UE ses principaux chevaux de bataille. Le schéma est le même que dans plusieurs autres pays d’Europe : les questions prioritaires tournent autour du pouvoir d’achat et de l’immigration.
Des questions que l’UDC avait placé au cœur de son programme, dénonçant une “immigration massive” qui nuirait à la sécurité de la population.
Et pendant que l’UDC triomphe, le parti Vert-e-s subit un recul, à l’instar de ce qui a été observé dans de nombreux scrutins récents en Europe.
Après le succès encourageant des élections de 2019, pendant lesquelles les écologistes avaient obtenu 13% des voix, les Vert-e-s ont chuté sous les 10%. Le Parti Socialiste progresse en revanche en atteignant les 17% et se conforte dans sa place de deuxième parti le plus populaire du pays.
Un journal présenté par Joris Schamberger et Thomas Kox.