Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mercredi 29 juin

Aujourd'hui en Europe - Mercredi 29 juin

L'essentiel de l'actualité européenne du jour :

  • Madrid : début du sommet de l'OTAN
  • Un possible second vote sur l'indépendance de l'Ecosse
  • 10% des cancers en Europe seraient liés à la pollution

Madrid : début du sommet de l'OTAN

Alors que le sommet du G7 s’est conclu mardi dernier, le sommet de l’OTAN, lui, vient de débuter à Madrid. Une réunion aux grandes ambitions, puisque l’alliance transatlantique souhaite redéfinir sa stratégie pour la décennie à venir. 

Oui le marathon des sommets continue pour les dirigeants occidentaux, réunis de mardi à jeudi à Madrid pour ce sommet de l'alliance atlantique. L’OTAN compte préparer sa  plus grande mise à niveau depuis la fin de la guerre froide. Au programme notamment, l’augmentation du nombre de ses forces opérationnelles à plus de 300 000 militaires. Des annonces faites par le secrétaire général Jens Stoltenberg lundi dernier. 

Une mise à niveau en réaction bien sûr à la guerre en Ukraine qui fait encore rage.

Oui Laura, à ce sujet les membres de l’OTAN souhaitent convenir « d’un programme d’assistance complet à l’Ukraine pour l’aider à faire respecter son droit à la légitime défense ». Les États membres ont de plus réitéré leur soutien inconditionnel à l'Ukraine, alors que les frappes de l’armée russe continuent de s’abattre sur le territoire.

Un élargissement des effectifs qui doit garantir la sécurité territoriale des Etats membres.

Effectivement Laura, une demande d’ailleurs explicitement soutenue par les dirigeants espagnols qui espèrent que ce nouveau “concept stratégique” de l’alliance protège les territoires africains de l’Espagne, les enclaves de la Ceuta et de Melilla. Cependant, le traité de l’alliance précise qu’il couvre uniquement les territoires des pays membres en Europe, et en Amérique du nord. La demande de l’Espagne reviendrait donc à devoir modifier le traité pour inclure ses enclaves africaines. 

Autre point à l’ordre du jour : la question de l’élargissement de l’organisation à la Suède et la Finlande. 

Oui Laura, les deux pays nordiques ont trouvé mardi dernier un accord avec la Turquie afin de lever le blocage de Recep Tayyip Erdogan. Le chef d’Etat turc reprochait à la Finlande et à la Suède leurs liens avec des organisations considérées comme terroristes par le gouvernement turc. 

Les préoccupations écologiques se sont également invitées à la table des discussions. 

Oui Laura, compte tenu de la crise climatique mondiale, l’OTAN souhaite réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre, d’au moins 45% d’ici à 2030. L’OTAN espère avoir atteint la neutralité climatique d’ici 2050. A ce sujet, Jens Stoltenberg a rappelé que “le changement climatique est un multiplicateur de crises [puisque] des conditions météorologiques plus extrêmes détruisent des communautés et alimentent les tensions et les conflits”.

Un possible second vote sur l'indépendance de l'Ecosse

Dirigeons nous à présent en Ecosse. Mardi dernier, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a exprimé son souhait d’organiser un second vote sur l’indépendance de l’Ecosse. Une demande qui doit maintenant être soumise à Boris Johnson. 

Oui Laura, mardi dernier, la première ministre écossaise a déclaré que le Parlement écossais allait rendre public un projet de loi sur un prochain référendum d'indépendance, prévu pour le 19 octobre 2023. Une proposition qui doit maintenant être autorisée par le Premier ministre britannique Boris Johnson, afin que le référendum ait force légale.

Un référendum auquel s’oppose pourtant fermement le parti conservateur au pouvoir. 

Effectivement, Boris Johnson et son parti refusent fermement l’organisation d’un tel vote. Le premier ministre rappelle que le peuple écossais s’est déjà prononcé sur cette question lors d’un premier référendum organisé en 2014. Un vote qui s’était soldé par la victoire des unionistes qui souhaitent que l’Ecosse continue à faire partie de la Grande-Bretagne. S’appuyant sur ce vote, Boris Johnson estime qu’un tel référendum ne peut se produire, selon ses mots, “qu’une fois par génération”. Lors du G7 il a également réitéré son attachement à l’unité du Royaume-Uni, déclarant : “Nous pensons que notre plan pour une économie plus forte fonctionne mieux lorsque le Royaume-Uni est uni que lorsqu’il ne l’est pas”.

Pourquoi Nicola Sturgeon appelle-t-elle à l’organisation d’un second vote aujourd’hui ?

Eh bien Laura, selon le parti au pouvoir en Ecosse, le SNP, le Brexit a changé la donne. Pour rappel, 62% des Ecossais s’étaient opposés au vote sur le Brexit. L’objectif du SNP est que l’Ecosse rejoigne l’Union européenne en tant qu’Etat indépendant. La Première ministre écossaise refuse en effet que “la démocratie écossaise soit prisonnière de Boris Johnson ou de n’importe quel Premier ministre” et appelle au droit à l’autodétermination du peuple écossais. 

Le SNP, dont fait partie la première ministre écossaise, représente en effet le principal parti indépendantiste en Ecosse. 

Oui Laura, l’année dernière le parti  de Nicola Sturgeon a d’ailleurs remporté les élections législatives par une victoire écrasante, notamment grâce à  la promesse d’organiser un nouveau référendum d’indépendance.

10% des cancers en Europe seraient liés à la pollution


Continuons cette édition en nous intéressant au dernier rapport publié par l’Agence européenne pour l’environnement. Mardi dernier, l’AEE a averti que près de 10% des cancers en Europe sont liés à la pollution. 

Oui Laura, selon les experts de l’agence européenne pour l’environnement, “l’exposition à la pollution de l’air, au tabagisme passif, aux rayons ultraviolets, à l’amiante et à d’autre polluants, est à l’origine de 10% des cas de cancer en Europe”, l’Europe dénombre au total un quart de tous les cas de cancer dans le monde, alors qu’elle représente moins de 10% de la population mondiale. 

Une nouvelle inquiétante, mais qui n’est pas une fatalité selon l’Agence. 

Effectivement, l’organisation estime qu’un changement drastique des politiques existantes, et la mise en œuvre rigoureuse de la réduction de la pollution ambiante,  permettrait de réduire les risques cancérigènes environnementaux. Selon les données de la Commission européenne, 40% des cancers sont en effet évitables si les États membres mettent en place les directives promues par les experts de santé. 

La prévention des cancers est d’ailleurs l’une des priorités affichées de la Commission européenne en termes de santé.

Oui depuis l’année dernière l’exécutif européen s’est doté d’un plan destiné à “vaincre le cancer”, qui s’ajoute au programme EU4Health qui apporte un soutien financier et technique aux Etats membres afin de les aider à renforcer leur système de santé. 

Laura Leger & Juliane Barboni

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