L'essentiel de l'actualité européenne du jour :
- Depuis le 24 février, plus de 6,5 millions ukrainiens ont dû quitter leur habitation
- Suède : le gouvernement approuve l'exploitation d'un gisement de fer
- La Turquie relance son processus d'adhésion à l'UE
- L’Alliance pour la cohésion vient de rendre une série d’observations
Depuis le 24 février, plus de 6,5 millions ukrainiens ont dû quitter leur habitation
Commençons ce journal en nous intéressant aux dernières annonces de la Commission concernant une nouvelle série de mesures, visant à répondre à la crise humanitaire déclenchée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Pour rappel, depuis le 24 février, plus de 3,5 millions d’Ukrainiens sont arrivés dans l’UE et plus de 6,5 millions de personnes ont dû quitter leur habitation. Quel est le plan d’action de la Commission pour soutenir les Etats membres accueillant ces réfugiés ?
Eh bien la Commission européenne a présenté mercredi dernier une série de mesures destinées au soutien de l’accueil des réfugiés ukrainiens par les Etats membres. En addition de la protection temporaire qui donne le droit à tout réfugié d’obtenir un statut juridique clair et une assistance rapide, la Commission européenne souhaite également aider les Etats membres à faire en sorte que ces personnes puissent être soignées et se rendre à l’école.
Les mesures de la Commission doivent offrir davantage de protection aux mineurs arrivant d’Ukraine.
Effectivement, Thomas. Selon certaines estimations, la moitié des réfugiés seraient mineurs. Les mesures présentées hier par la Commission visent donc la mise en place d’une protection spéciale pour les enfants. Primordial également, l’accès à l’éducation. Pour résoudre ce problème, la Commission et le gouvernement ukrainien, se sont mis d’accord pour héberger les cours du programme scolaire ukrainien sur un portail en ligne géré par l’UE.
Se pose néanmoins la question du financement de ces mesures.
Oui Thomas, à ce propos, la Commission a proposé, mercredi dernier, d'augmenter de 3,4 milliards d’euros le montant total du préfinancement du plan REACT-EU. Ce plan de relance économique, mis en place à la suite de la crise sanitaire, est aujourd’hui réorienté en direction des Etats membres qui accueillent et hébergent les réfugiés ukrainiens.
Suède : le gouvernement approuve l'exploitation d'un gisement de fer
Tournons nous vers la Suède à présent, où le gouvernement vient de donner son feu vert à un projet d’exploitation d’un gisement de fer. Une décision qui a provoqué un tollé des associations écologistes et des peuples autochtones de la région. Pouvez-vous nous en dire plus, Juliane ?
Oui Thomas, mardi dernier, le gouvernement suédois a approuvé l’exploitation d’un gisement de fer dans le nord du pays, par la compagnie britannique Beowulf. Une exploitation associée à des “conditions très strictes et spécifiques” selon le ministre suédois de l’Industrie Karl-Petter Thorwaldsson. Parmi ces conditions, l’assurance donnée par la compagnie minière de travailler sur la surface la plus restreinte possible et l’indemnisation des peuples incommodés par l’exploitation.
Malgré ces conditions, de nombreuses inquiétudes subsistent.
Effectivement Thomas. Le peuple Sami, qui habite cette région, s’oppose au projet, parce qu’il empêcherait l’élevage des rennes et perturberait la chasse et la pêche. Des activités essentielles à la survie des peuples autochtones. L’activiste Greta Thunberg a elle aussi vivement critiqué la décision du gouvernement suédois. “La Suède prétend être un leader en matière d’environnement et de droits humains mais, chez elle, elle viole les droits des populations indigènes et continue à faire la guerre à la nature”, a-t-elle déclaré.
Mais étonnement ce projet s’inscrit dans la stratégie industrielle dite “verte” du pays.
C’est vrai. La Suède à pour ambition de devenir une nation industrielle respectueuse de l'environnement. Pour ce faire, le gouvernement social-démocrate s’est dit favorable à une relance du secteur minier. Une aubaine pour les compagnies minières puisque le pays possède un nombre important de réserves de minerais.
La Turquie relance son processus d'adhésion à l'UE
Continuons ce journal en nous intéressant à la Turquie, et plus particulièrement à sa demande d’adhésion à l’UE. En effet Juliane, le pays est candidat depuis 1957. Une demande reconnue tardivement par les Européens et un processus qui semble aujourd’hui au point mort. Pouvez-vous nous rappeler l’historique de cette candidature ?
Oui Thomas, en octobre 2020 la Commission s'est prononcée sur la question de l’adhésion de la Turquie à l’UE. Des négociations qui sont au “point mort” selon elle. En effet, depuis l’extension des pouvoirs de Recep Tayyip Erdogan en 2016, les interventions militaires du pays en Syrie ou encore l’instrumentalisation politique des flux migratoires passant par la Turquie, le dialogue entre Ankara et Bruxelles s’est nettement détérioré.
Pourtant, le président turc a demandé mardi dernier à l’UE de relancer son processus d’adhésion. Pour quelles raisons Juliane ?
Eh bien Thomas, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Turquie a fait son retour sur la scène diplomatique internationale. En effet, le pays, qui est membre de l’OTAN, s’efforce à jouer un rôle de médiateur dans les négociations qui ont lieu entre l’Ukraine et la Russie. « Nous attendons de l’UE qu’elle ouvre rapidement les chapitres des négociations d’adhésion et qu’elle entame les négociations sur l’union douanière sans céder à des calculs cyniques », a déclaré le président turc au terme d’une rencontre à Ankara avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte
L’Alliance pour la cohésion vient de rendre une série d’observations
Terminons ce journal en revenant sur le travail du Comité européen des régions. Cette institution consultative de l’Union européenne rassemblant 329 membres représentants les élus locaux et régionaux du continent vient de publier ses observations à propos de l'efficacité des politiques de cohésion de l’UE et la gestion des fonds européens.
Oui Thomas, “l’Alliance pour la cohésion”, une coalition qui réunit les collectivités territoriales, engagés dans la promotion des politiques de cohésion de l’UE, vient de rendre une série d’observations, à la suite de la publication, le 8 février dernier, du huitième rapport sur la cohésion.
Et quelles sont-elles ?
Eh bien, les membres de l’Alliance ont tout d’abord salué les résultats positifs mis en avant dans le rapport. Les régions les moins développées de l’est par exemple sont en train de rattraper leur retard, puisque le nombre de personnes exposées au risque de pauvreté et d’exclusion sociale a diminué de 17 millions entre 2012 et 2019. De plus, L’Alliance s’inquiète de, je cite, “la récente tendance de l’UE à recentraliser la gestion de ses fonds et politiques”. En effet, les exécutifs locaux et régionaux regrettent d’être absents des négociations du Semestre européen.
Thomas Kox - Noé Zimmer
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