L'essentiel de l'actualité européenne du jour :
- Biliana Sirakova nommée Coordinatrice de la jeunesse de l'UE.
- Espagne : Brahim Ghali auditionné au sujet de plusieurs plaintes.
- L'Allemagne expérimente un nouveau revenu universel.
Biliana Sirakova nommée Coordinatrice de la jeunesse de l'UE.
La Commission européenne a présenté mardi 1er juin la première Coordinatrice pour la jeunesse de l'UE.
Oui, mardi la Commissaire à la jeunesse et à la culture Mariya Gabriel a présenté celle qui occupera ce nouveau statut récemment créé par l’UE. Il s'agit de la Bulgare Biliana Sirakova. Son rôle sera de représenter la jeunesse dans l'élaboration des politiques de l'UE, et il s’inscrit dans le cadre de la Stratégie européenne pour les jeunes pour la période 2019-2027, laquelle vise à mieux répondre aux attentes de la jeunesse en l’encourageant à davantage participer à la vie démocratique.
Les fonctions de la Coordinatrice pour la jeunesse consisteront à coordonner avec les Etats membres les différentes politiques et programmes européens pour les jeunes pour améliorer leur situation face à l’emploi, l’éducation et la démocratie.
Tout à fait ! elle aura également pour rôle de stimuler la participation des jeunes dans l’élaboration des politiques européennes.
Enfin, sa mission consistera aussi à rendre plus visible l’action et les recommandations de ces jeunes dans le cadre particulier de l’événement de la Conférence sur l’Avenir de l’Europe, ce vaste événement de consultation qui vient de débuter le 9 mai dernier et qui pendant 1 an tachera de reconnecter durablement l’UE avec ses citoyens.
Biliana Sirakova était jusque-là chargée de la direction du programme de développement personnel au sein des ressources humaines de la Commission européenne.
Oui un profil qui peut sembler étonnant pour ce poste mais la Commissaire à la jeunesse et à la culture Mariya Gabriel, elle aussi bulgare, a justifié son choix mardi en conférence de presse en s’appuyant sur la longue expérience de Biliana Sirakova au sein de l’exécutif européen.
Espagne : Brahim Ghali auditionné au sujet de plusieurs plaintes.
Tournons-nous maintenant vers l’Espagne, où le chef du Front Polisario qui lutte depuis des décennies pour l'indépendance du Sahara occidental annexé par le Maroc en 1975 Brahim Ghali vient d’être auditionné par un juge espagnol afin de répondre de plusieurs plaintes.
Oui, d’un côté le Front Polisario réclame depuis des décennies un référendum d’autodétermination pour obtenir l'indépendance de ce grand territoire qui longe la façade atlantique jusqu'à la frontière de la Mauritanie, tandis que le Maroc propose une autonomie sous sa souveraineté. Le conflit connaissait un cessez-le-feu depuis presque 30 ans, mais les hostilités ont repris mi-novembre 2020.
Le 18 avril dernier, Brahim Ghali avait été secrètement accueilli par l’Espagne pour y être soigné à la suite de complications liées au Covid-19.
La révélation officielle de la présence en Espagne de cette figure, considérée par le Maroc comme un terroriste a déclenché une tempête diplomatique entre Madrid et Rabat.
Pour atténuer la colère du Maroc, Brahim Ghali a été convoqué mardi 1er juin par la justice espagnole, pour être interrogé par un juge du Haut tribunal de l’Audience nationale à Madrid. Brahim Ghali est visé par plusieurs plaintes déposées en 2007 et 2020. Il est notamment accusé d’“arrestations illégales, tortures et crimes contre l’humanité”, ce que son avocat a rejeté en dénonçant une manœuvre politique “visant la crédibilité du peuple sahraoui”.
L’accueil de Brahim Ghali en Espagne a déclenché la fureur des autorités marocaines qui ont, en rétorsion, décidé, le 17 mai dernier, de cesser les contrôles aux frontières entraînant l'arrivée de 10.000 candidats à la migration dans l'enclave espagnoles de Ceuta.
Un geste perçu par le premier ministre espagnol Pedro Sanchez comme une « agression » et un « chantage » de la part de Rabat, alors que le Maroc s’est engagé par un accord officiel à empêcher les migrations irrégulières vers l’Espagne, en échange d’un financement européen.
Et le déroulement de cette audience du mardi 1er juin est loin d’avoir amélioré les relations entre les deux Etats.
En effet, alors que lundi, le ministère marocain des affaires étrangères a averti que la crise n’allait « pas se résoudre avec la seule audition » du chef du Polisario, mardi, malgré l’audience, le juge ne s’est pas encore prononcé sur la suite de son enquête. Et Brahim Ghali a été laissé libre, car le juge a estimé qu’il “n’existe pas de risque de fuite avéré”.
L'Allemagne expérimente un nouveau revenu universel.
Dirigeons-nous maintenant vers l’Allemagne, où vient de débuter une nouvelle expérimentation du revenu de base, aussi appelé revenu universel.
Oui, au total cent vingt-deux citoyens allemands vont recevoir un revenu de base de 1 200 euros par mois pendant trois ans. L’opération a été lancée le 1er juin par la structure privée Mein Grundeinkommen, qui avait déjà fait une expérience similaire en 2017, pendant un an sur 85 personnes ayant de faibles revenus. Cette fois-ci, les participants ont été choisis sans critère de revenus, tirés au sort parmi 2 millions de volontaires, et ils sont libres de cumuler ces versements avec un emploi.
L’expérience a été financée par des dons de plus de 180 000 contributeurs, et elle sera évaluée en continu par l’Institut allemand pour la recherche économique.
Le responsable du projet Jürgen Schupp a déclaré vouloir “étudier empiriquement si et comment le versement régulier d’une somme d’argent qui couvre plus que le niveau de subsistance a un effet sur le comportement des gens”. L’expérience se veut scientifique, afin d’ajouter des observations empiriques à un débat souvent idéologique sur le revenu de base.
L’allocation de ce revenu de base ou “revenu universel”, a déjà été expérimentée dans d’autres pays.
Oui c’est vrai, la Finlande l’avait aussi testé en 2017 en versant à 2000 chômeurs 560€ par mois pendant 2 ans. Depuis, le débat sur le revenu universel tend à revenir dans les discussions, en raison des nouvelles difficultés économiques et sociales causées par la pandémie de Covid-19. L’eurodéputé français Yannick Jadot s’est ainsi dit favorable à la création d’un “revenu citoyen” en France, c’est-à-dire un revenu minimum accessible dès 18 ans.
Thomas Kox - Romain l'Hostis
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