Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Jeudi 02 février

Aujourd'hui en Europe - Jeudi 02 février

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.

Au programme du jour : 

- Les trois ans du Brexit : anniversaire synonyme de turbulences et de difficultés

- La levée de l’immunité de Marc Tarabella et d’Andrea Cozzolino dans l’affaire du Qatargate

- La création du plus grand parc photovoltaïque d’Europe au Portugal

- Le grand retour des lignes ferroviaires reliant les grandes villes européennes

Bonjour à toutes et à tous. Débutons ce tour de l’actualité en abordant un anniversaire synonyme de turbulences politiques et de difficultés économiques : les trois ans du Brexit. 

Oui, le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni sortait officiellement de l’Union européenne. Même si l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson et son successeur Rishi Sunak se vantent des opportunités offertes par le Brexit, cet anniversaire a lieu sur fond d’une importante crise sociale et économique. Depuis quelques mois, le Royaume tente de juguler une inflation qui dépasse les 10% et doit composer avec des mouvements sociaux qui prennent de plus en plus d’ampleur. Le Fonds monétaire international a d’ailleurs annoncé mardi que le pays serait la seule économie majeure à subir une récession cette année, avec une contraction de 0,6% de son économie. 

Selon un sondage Ipsos publié ce lundi, l’humeur serait plus au regret.

Oui selon ce sondage, 45% des Britanniques estiment que le Brexit se passe moins bien que prévu - contre seulement 28% en juin 2021. Même si la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont considérablement aggravé la situation sociale et économique, les dégâts du Brexit sont bel et bien palpables. L’organisme public de prévision budgétaire OBR, a annoncé que la sortie de l’UE réduira à long terme l’envergure de l’économie britannique d’environ 4%.

Continuons ce journal en évoquant la levée de l’immunité de Marc Tarabella et d’Andrea Cozzolino dans l’affaire du Qatargate.

Oui, pour rappel les deux eurodéputés sont accusés d’être impliqués dans le scandale de corruption qui secoue l'assemblée européenne. Suite à la demande de la justice belge dans le cadre des enquêtes, la commission des affaires juridiques du Parlement européen (JURI) a approuvé à l’unanimité, ce mardi, la levée des immunités des deux hommes, membres du groupe des Socialistes et Démocrates (S&D).

Malgré cette levée d’immunité, certains eurodéputés dénoncent l'inefficacité du Parlement européen en ce qui concerne l’adoption de réformes visant à lutter contre la corruption et à éviter d’autres scandales de même nature.

Absolument, en réponse la présidente du Parlement européen Roberta Metsola, a pris les devant en présentant un projet de réformes visant à renforcer le contrôle des activités de lobbying au sein des institutions. Une de ces 14 mesures porte sur l’interdiction des “groupes d’amitié” des eurodéputés, la restriction de l’accès du Parlement aux anciens eurodéputés ou encore l’enregistrement de tous les intervenants extérieurs dans le registre de transparence. Le contrôle interne n’étant pas totalement efficace contre la corruption, le projet comporte également la mise en place d’un organe de contrôle externe.

L’eurodéputée française, Manon Aubry, juge les réformes nécessaires mais dénonce l'inefficacité des 14 mesures présenté par Roberta Metsola.

En effet, Manon Aubry déclare que ces réformes,« largement soutenues dans une résolution en décembre, sont plus que jamais nécessaires pour faire le ménage dans les institutions » mais qu’elles sont largement enterrées par le plan d’action de la présidente du Parlement” car celle-ci abandonnerait 11 des 15 mesures ambitieuses qui avaient été décidé en décembre par la quasi-totalité des eurodéputés.

Continuons ce journal en évoquant la création du plus grand parc photovoltaïque d’Europe au Portugal.

Oui, ce mardi, les sociétés Iberdrola et Prosolia Energy ont annoncé la création du plus grand parc de panneaux photovoltaïques d’Europe à São Domingos, au sud du pays. Iberdrola a reçu la permission de construire le cinquième projet photovoltaïque du monde soit une capacité de 1200 mégawatts. Ce parc devrait être opérationnel en 2025 créant en parallèle 2 500 emplois. Selon l’entreprise, il fournira « une énergie propre, bon marché et produite localement, suffisante pour répondre aux besoins annuels d’environ 430  000 foyers, soit une population équivalente à près de deux fois la ville de Porto ».

Une initiative qui prend place alors même que l’Europe cherche des alternatives aux gaz russe.

Effectivement, cette installation permettra d’éviter la consommation de 370 millions de mètres cubes de gaz par an, soit le volume nécessaire pour produire la même quantité d’énergie en cycle combiné. Les entreprises en charge du projet assurent également que la protection de la biodiversité sera assurée, que les terres pourront être utilisées par les bergers locaux comme pâturages pour l’élevage de moutons et des ruches seront installées, ce qui contribuera à améliorer la stabilité des écosystèmes et à accroître le rendement des cultures dans les terres agricoles environnantes.

Terminons ce tour de l’actualité en évoquant le grand retour des lignes ferroviaires reliant les grandes villes européennes.

En effet, la Commission européenne a annoncé ce mardi 31 janvier qu’elle apporterait son soutien à 10 liaisons ferroviaires transfrontalières. On compte notamment le projet du train de nuit Paris-Venise porté par la compagnie privée française Midnight Trains, qui envisage de créer des sortes d' ”hôtels sur rail”. Un autre projet ferroviaire soutenu par la Commission est celui reliant Amsterdam à Barcelone, porté cette fois par une jeune compagnie belgo-néerlandaise. Le gouvernement régional catalan reçoit également le soutien de la Commission pour la création des liaisons franco-espagnoles entre la Catalogne et l’Occitanie. 

Les dix projets pilotes sélectionnés par Bruxelles doivent permettre de s'attaquer aux problèmes d'homologation des matériels et autres obstacles aux liaisons entre pays.

Oui dans l’appel à candidature la Commission déclare qu’elle “soutiendra ces projets pilotes en facilitant les contacts entre les parties prenantes concernées et en fournissant son assistance”. C’est dans ce cadre que la liaison Amsterdam-Londres, dont le développement est obstrué par un manque de place et de moyens pour contrôler les papiers des passagers, sera également soutenue.

Merci à tou·tes pour votre attention.