Aujourd'hui en Europe est un journal consacré aux actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction d'euradio à Bruxelles. Avec Margot Klein, Thomas Kox, Giona Melotto, Paul Thorineau et Ulrich Huygevelde.
Au programme:
- La situation catastrophique de Mayotte après le passage du cyclone Chido
- L’élection du nouveau président en Géorgie
- La fermeture de l’ambassade d’Israël en Irlande
Bonjour à toutes et à tous. Ouvrons ce journal en évoquant la situation catastrophique que connaît Mayotte, île française de l’Océan indien dévastée samedi par le cyclone Chido.
Bonjour, oui le cyclone Chido, un phénomène tropical d'une intensité historique, a frappé Mayotte ce week-end.
Avec des vents atteignant 220 km/h, il laisse derrière lui des destructions considérables. Les bidonvilles, où s’entassaient des dizaines de milliers de personnes, souvent irréguliers et originaires des Comores voisines, ont été les plus touchés. Le préfet évoque une situation « apocalyptique », et plusieurs zones de l'île sont encore totalement inaccessibles.
Le bilan humain très incertain à ce stade, pourrait se monter à des centaines voire des milliers de victimes, une tragédie d’une ampleur aux proportions jamais vues sur le territoire français depuis des décennies.
« Les dégâts matériels extrêmement importants devraient aussi se chiffrer probablement en milliards d’euros » et près de 100 000 personnes se trouveraient actuellement sans toit et sans eau, plongeant une partie de la population dans une urgence absolue.
Quelle est la situation au niveau des services essentiels ?
Plus de 80 % de l'île est privée d'électricité et d'eau potable, et de nombreuses familles n’ont tout simplement plus rien. Les infrastructures de santé, déjà fragiles, ont subi d'importants dommages. La priorité sera aussi dans les prochains jours d’assurer l’approvisionnement en eau potable et d’éviter les épidémies.
La mobilisation s’organise mais promet d’être particulièrement complexe.
Le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, s'est rendu sur place et un pont aérien avec La Réunion a été mis en place pour acheminer de l'eau, des vivres et des médicaments. Des réservistes arrivent également sur zone.
L'Union européenne devrait mobiliser de son côté son mécanisme de protection civile pour coordonner l'aide d'urgence.
Poursuivons ce journal en Géorgie, qui vient d’élire son nouveau président ce samedi 14 décembre dans un climat encore particulièrement tendu.
Oui alors que le pays est secoué par d’intenses manifestations depuis les dernières élections législatives, considérées comme frauduleuses, la présidente sortante Salomé Zourabichvili sera remplacée par l’ex footballeur Mikheil Kavelashvili. Très conservateur et connu pour ses outrances, il a notamment été à l’origine de la loi sur l’influence étrangère, qui avait provoqué l’indignation de la part de Bruxelles et de l’opposition dans le pays.
Un choix dans la lignée idéologique du parti au pouvoir, le Rêve Géorgien.
Oui, depuis 2017 c’est le parti au pouvoir qui propose un nom pour la présidence. Un nom qui est ensuite validé par un collège électoral. C’est donc sans surprise que Mikheil Kavelashvili, fondateur du parti d’extrême-droite “Pouvoir au Peuple” et seul candidat, a été élu. Il est connu pour ses positions anti-Europe et prorusses, accusant notamment l’Occident de pousser la Géorgie à entrer en guerre avec Moscou. Mais en Géorgie, le Président a un rôle essentiellement symbolique.
L’opposition a d’ailleurs boycotté ces élections.
Oui, elle accuse le Rêve Géorgien de fraudes électorales, et exige de nouvelles élections et boycotte le Parlement. Les partis d’opposition n’ont d’ailleurs pas proposé de nom pour la présidence. Salomé Zourabichvili, l’actuelle présidente pro-Europe qui fait partie de cette opposition, a d’ailleurs déclaré qu’elle ne quitterait pas son poste tant que de nouvelles élections ne seraient pas organisées. Son mandat se termine officiellement le 29 décembre.
Et pendant ce temps, les manifestants se rassemblent toujours dans les rues de la capitale.
Les manifestations pro-Europe ont commencé lors du résultat des élections de fin octobre dernier, mais ont pris un nouveau tournant fin novembre, lorsque le gouvernement a annoncé remettre à 2028 les négociations d’entrée du pays dans l’UE. Des manifestations qui sont d’ailleurs violemment réprimées : Bruxelles a d’ailleurs condamné la “brutalité” et “l’usage illégal de la force venant de la police”. Et l’annonce du nouveau président n’a pas manqué de provoquer de nouveaux rassemblements à Tbilissi.
Poursuivons ce journal en évoquant la décision de l’État d'Israël de fermer son ambassade en Irlande.
Oui, ce dimanche 15 décembre, le ministre israélien des Affaires
étrangères, Gideon Saar, a annoncé que le pays fermerait son ambassade à
Dublin. La décision “a été prise à la lumière, je cite, des actions
anti-israéliennes extrêmes du gouvernement irlandais
»a affirmé le ministre Gideon Saar.
La mesure de L’État hébreu est une réaction à la décision du gouvernement irlandais de soutenir le procès pour génocide engagé par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice.
Il y a quelques jours, le gouvernement irlandais avait confirmé qu’il interviendrait dans l’affaire pour demander à la Cour d’élargir son interprétation de ce qui relève de la définition du génocide. Dans cette affaire, l’Afrique du Sud accuse Israël de génocide contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza.
Le premier ministre irlandais Simon Harris a critiqué la décision du gouvernement israélien.
M. Harris, qui a récemment déclaré que son pays arrêterait le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’il mettait les pieds en Irlande, a qualifié la décision d’Israël de « profondément regrettable » et a rejeté les critiques de l’Etat hébreux.
Un journal d’Ulrich Huygevelde et Paul Thorineau