Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 10 octobre

Aujourd'hui en Europe - Mardi 10 octobre

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.

Au programme du jour : 

- La riposte d'Israël et début du siège de Gaza

- Les élections luxembourgeoises de ce week-end

- Des manifestations en Catalogne

Ouvrons ce journal en revenant sur les suite de l’attaque massive du Hamas sur Israël et la riposte de Tel-Aviv sur Gaza.

Après l’attaque surprise survenue le week-end dernier, Israël a démarré sa riposte. Le ministre de la défense, Yoav Galant a annoncé le “siège complet” de Gaza, en qualifiant au passage les ennemis “d’animaux humains”. Ce siège se traduit par la fermeture de toutes les fournitures israéliennes d’eau, de gaz ou d’électricité à Gaza. Des restrictions de nourritures ont également été mises en place dans cette région déjà frappée par une grande pauvreté.

Au total, les bombardements israéliens sur Gaza ont déjà fait au moins 511 morts et 2750 blessés selon les responsables palestiniens de la santé. A ce bilan on peut ajouter les 1500 corps de soldats du Hamas que l’armée israélienne a recensé. Côté israélien le bilan se chiffre pour l’instant à plus de 900 morts.

Tsahal a également bombardé plusieurs positions du Hezbollah au sud. Pour rappel le Hezbollah est une organisation libanaise djihadiste, ennemie d’Israël, et qui a également bombardé l’état hébreu ce week-end.

Une désescalade ou d’éventuelles négociation ne semble pas encore à l’ordre du jour tant le choc a été violent pour Israël.

Non, à ce sujet le premier ministre Benyamin Netanyahou s’est montré très clair : “il n’y a aucune négociation possible”. Notamment sur la question des prisonniers. Pour rappel, le Hamas détiendrait à l’heure actuelle une centaine de personnes en otage. Le représentant des forces armées du Hamas a déclaré que son camp exécuterait un otage à chaque fois que des civils de Gaza seraient pris pour cible par Israël.

Le Hamas qui d’ailleurs a continué les bombardements sur la ville de Jérusalem. Tandis que l’état-major Israélien a déclaré avoir repris le contrôle des territoires attaqués au sud du pays. 

Et les Occidentaux commencent à agir en réaction au conflit. 

Oui du côté de l’Union européenne, le commissaire européen à l’élargissement Oliver Varhelyi a déclaré dans un premier temps la suspension immédiate des aides au développement de la Palestine. Devant le tollé provoqué par cette décision apparemment non coordonnée, l’Union européenne a annoncé faire machine arrière quelques heures plus tard en annonçant qu’elle allait s’atteler à “réviser” cette politique  Selon le commissaire, cette enveloppe d’environ 691 millions d’euros fait de l’Union le “principal donateur de la Palestine”.

Les 27 ministres des affaires étrangères se réunissent ce mardi 10 octobre en visioconférence pour évoquer la situation sur place.

Poursuivons ce journal en prenant la direction du Luxembourg où les élections législatives se sont tenues ce week-end.

Oui, et ces élections pourraient signifier la fin du bail de Xavier Bettel au poste de premier ministre du grand-duché. C’est le parti populaire chrétien-social, de ligne conservatrice qui arrive en tête avec 29% des voix. Le parti démocratique de Xavier Bettel termine troisième, juste derrière le parti ouvrier qui fait également partie de la coalition au pouvoir. 

Ces élections se déroulaient sous fond de crise immobilière dans le petit État. Entre les premiers trimestres 2022 et 2023 l’activité connaît une baisse massive des transactions de 72% sur le segment des appartements en construction. Les loyers ont quant à eux augmenté de 11% en un an.

S’agit-il donc d’un vote sanction contre le premier ministre ?

Pas tant contre le premier ministre, que contre l’un de ses deux principaux alliés, le parti vert. Autrefois 4e force politique du pays, le parti écologiste subit une baisse de 6% par rapport aux élections de 2018. C’est cet échec qui risque de compliquer la mise en place d’une coalition majoritaire pour Xavier Bettel. 

Le premier ministre reste cependant confiant et se dit “très content des résultats”. Son parti a d’ailleurs progressé par rapport à l’élection de 2018. Mais pour pouvoir conserver son poste pour un troisième mandat, il va devoir s’entendre avec plusieurs des nombreux partis mineurs qui s’étaient lancés dans cette course électorale. 

Le parti Pirate et ses presque 7% de suffrages fait figure de grande inconnue. Se présentant comme “ni de droite, ni de gauche”, c’est probablement ce parti qui sera le plus courtisé par les deux coalitions.

Concluons ce journal en évoquant les manifestations qui ont secoué la Catalogne ce week-end.

Oui Ariane on le sait, la question de l’indépendance Catalane est une des plus tendues en Espagne. Ce dimanche, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Barcelone pour protester contre une possible amnistie d’indépendantistes catalans. Parmi ceux-ci, on peut citer Carles Puigdemont, leader du parti Junts per Catalunya, poursuivi par la justice espagnole et résidant actuellement en Belgique.

Pourquoi a-t-il dû fuir son pays ?

Et bien, ce leader indépendantiste a organisé un référendum en 2017 pour l’indépendance de la Catalogne alors qu’il en était président. Un référendum organisé malgré l’interdiction de la justice espagnole. Il avait alors écopé d’un mandat d’arrêt européen, plusieurs fois suspendu depuis. Plusieurs dirigeants Catalans avaient également été arrêtés.

Et qu’est ce qui pousserait le gouvernement à amnistier ces personnes ?

Pedro Sanchez, chargé de former un gouvernement par le roi Felipe VI, tente avec insistance de se rapprocher des indépendantistes pour obtenir la majorité et pouvoir s’engager pour un deuxième mandat. Il doit pour cela impérativement convaincre les indépendantistes catalans. Ces derniers ont posé des conditions à leur adhésion à la coalition. Parmi celles-ci l’abandon de toute poursuite judiciaire contre des indépendantistes. 

La droite espagnole dénonce une forme de cynisme de la part du premier ministre Pedro Sanchez. Le président du Parti Populaire, principale force de droite espagnole avait d’ailleurs pris part à une manifestation en septembre dénonçant également cette potentielle amnistie.

Un journal de Joris Schamberger et Ariane Dana.