Aujourd'hui en Europe est un journal consacré aux actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction d'euradio à Bruxelles. Avec Margot Klein, Thomas Kox, Giona Melotto, Paul Thorineau et Ulrich Huygevelde.
Au programme:
- Le point sur les inondations meurtrières en Espagne
- Les résultats des élections moldaves
- Les auditions des nouveaux commissaires européens débutent ce lundi 4 novembre
Bonjour, entamons ce journal en Espagne, où le nombre de victimes continue d’augmenter suite aux récentes inondations dans le Sud-Ouest du pays.
Oui, de terribles inondations ont frappé plusieurs villes espagnoles, notamment dans la région de Valence et de Castille-La-Manche le mardi 29 octobre. Pour le moment, le bilan est de 217 morts mais les recherches sont toujours en cours afin de retrouver les centaines de portés disparus.
Pour ce faire, plusieurs milliers de militaires, policiers et gendarmes ont été déployés sur le territoire par les autorités locales, grâce au soutien du gouvernement espagnol.
Le Premier ministre et le roi ont d’ailleurs effectué une visite difficile ce dimanche 3 novembre dans les zones sinistrées.
Les habitants de la ville de Paiporta, très touchée par la catastrophe, ont exprimé leur colère à l’encontre du Premier ministre Pedro Sanchez et du roi Felipe VI lors de leur visite. Une visite qui a d’ailleurs dû être interrompue alors que la foule leur jetait des objets et de la boue. Les habitants accusent en effet les autorités de ne pas avoir averti les citoyens à temps alors que les services météorologiques avaient anticipé la catastrophe. De son côté, le gouvernement régional de Valence assure avoir suivi le protocole. Cette catastrophe est, selon les autorités espagnoles, la plus grave qu’ait connu le pays depuis plusieurs décennies.
Et tandis que l’alerte rouge est toujours de mise sur le territoire, le premier ministre espagnol Pedro Sanchez demande le soutien de l’Union européenne.
Le premier ministre espagnol a affirmé avoir commencé les procédures pour demander l’aide du Fonds de solidarité de l’Union européenne. Ce fond permet d’apporter de l’aide financière à un État membre qui fait face à une catastrophe naturelle majeure ou à une urgence de santé publique. Cet instrument d’aide financière, jugé peu efficace, a pourtant déjà fait l’objet de nombreuses critiques.
Est-ce qu’une solution plus rapide peut être mise en place pour aider l’Espagne à faire face aux dégâts de l’inondation ?
Oui, il existe le Mécanisme de protection civile de l’UE. Celui-ci a pour objectif de renforcer la coopération en matière de protection civile entre les pays de l’UE et 10 autres États qui font partie de cet accord. Et mercredi dernier la Commission européenne, qui joue un rôle central dans le déploiement de l’aide, a offert à l’Espagne la possibilité d’activer le mécanisme de protection civile pour faire face aux ravages causés par les inondations.
Poursuivons ce journal en Moldavie où le second tour des élections présidentielles a eu lieu ce dimanche 3 novembre.
Oui les moldaves ont été appelés aux urnes pour choisir entre la présidente sortante pro-européenne Maia Sandu et le candidat pro Russe Alexandr Stoianoglo. Un scrutin qui s’est soldé par une victoire de Maia Sandu qui l’a emporté avec 55% des voix.
Ce n’est pas une surprise: lors du premier tour des élections présidentielles du 20 octobre dernier Maia Sandu était déjà arrivée largement en tête.
Oui, la candidate pro-européenne avait remporté 42,5% de voix, mais son adversaire qui avait obtenu près de 26 % des votes, pouvait compter sur le soutien de plusieurs petits candidats. Le même jour, le pays avait aussi été appelé à s’exprimer au cours d’un référendum sur l’orientation européenne du pays qu’elle comptait garantir par son inscription dans la constitution. Le “oui” était arrivé légèrement en tête du scrutin sur l’intégration européenne, mais le résultat très serré avait sonné comme un revers pour la présidente Maia Sandu.
Et Maia Sandu a aussi dû faire face à des tentatives d'ingérence russe.
Oui nous l'avions déjà évoqué avant les scrutins du 20 octobre. La Russie avait été accusée de multiples ingérences dans le but de faire pencher le processus électoral. Et suite au premier tour du 20 octobre, les autorités moldaves ont signalé que des systèmes d'achat de votes avaient été orchestré dans plusieurs régions du pays par Ilan Shor, un oligarque moldave en exil vivant en Russie.
Une bonne nouvelle pour Bruxelles.
Oui, l’Europe regardait ces élections de très près. Depuis la guerre en Ukraine, Bruxelles s’est beaucoup investie pour soutenir la Moldavie, qui a d’ailleurs obtenu le statut de candidate officielle à l’Union européenne en 2022.
Terminons ce journal en évoquant la nouvelle Commission européenne dont chacun des membres doit être auditionné par les eurodéputés.
Oui, les auditions du Parlement avec les commissaires désignés débutent ce lundi 4 novembre et se déroulent jusqu’au 12 novembre. Les nouveaux commissaires, présentés par Ursula von der Leyen en septembre dernier, devront défendre leur programme devant le Parlement et convaincre les législateurs européens qu’ils sont aptes à occuper le poste qui leur a été attribué par Mme Von der Leyen.
Le premier commissaire à être auditionné sera le slovaque Maroš Šefčovič.
Maroš Šefčovič, un membre de la Commission européenne depuis 2009 et qui est l’actuel observateur et auditeur responsable des relations entre les institutions de l’UE, sera le premier à être soumis aux interrogations des législateurs européens. Ursula Von der Leyen a choisi M. Šefčovič pour le rôle de commissaire au commerce.
Ce premier jour des auditions, le slovaque sera suivi par le maltais Glenn Micallef, chargé de la culture, le luxembourgeois Christophe Hansen à l’agriculture et le grec Apostolos Tzitzikostas aux transports.
Les 22 autres commissaires désignés seront auditionnés d’ici le 12 novembre. Et la composition officielle de la nouvelle Commission sera donc finalisée au terme de ce processus, d’ici fin novembre.
Un journal de Margot Klein et Giona Melotto