Vacances en Europe : la désillusion

 Vacances en Europe : la désillusion
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Le coronavirus a provoqué des changements inédits pour les grandes et petites entreprises. Dans tous les domaines. Pour les chanceux, et il y en a peu, un boom. Pour certains, la perte, mais une chance de repartir à la fin de la crise. Mais pour la plupart, la désillusion. Et c'est certainement le cas de l’industrie du tourisme. Mel Coleman, cofondateur d'Annabel Croft Holidays, une société de services de vacances basée dans plusieurs hôtels à travers l'Europe, témoigne que dans le tourisme, rien de bon ne peut ressortir de cette crise : "They are having a lockdown in Portugal. Hotels shut, everything’s shut, no guests, no revenue, no nothing. I couldn’t envisage anything like this ever happening."

Mel souligne également que le coronavirus est arrivé au mauvais moment. Les mois de décembre à février sont toujours une perte financière pour les hôtels. Cette année, la perte continue d’avril à juin : "This year is a write-off really. April is the start of the good weather and is month three. So August is number one, July number two and April is number three and we are going to have a big fat zero sitting in April, probably May and probably June."

Les hôtels européens sont déterminés à rester ouverts pour juillet et août, les deux mois les plus rentables de l'année. Encore faut-il que d’ici là, les restrictions aux déplacements soient assouplies : "It will not be the usual July and August but there will be some business there is what they are saying. But, at the moment there are travel restrictions so they are assuming that they are going to be lifted before July 1st, and people may start getting back on planes."

Mel n'est cependant pas aussi optimiste : "A lot of people think things will just return to normal and people will get back on planes and travel. I am not so sure about that - people will be a lot more aware about travelling."

Une enquête auprès des agences de voyages européennes menée au mois de mars a démontré que, quelles que soient les restrictions, une peur nouvelle s’installe chez les vacanciers. Elle les clouera probablement chez eux cet été : "Three weeks ago, 36% who were surveyed said that they could not anticipate travelling for at least another six months. The same survey to the same group of people went out last week, and 86% said they could not see themselves travelling for another six months."

Les clients qui souhaitent partir en vacances à la levée des restrictions auront aussi leurs propres problèmes : elles leur coûteront beaucoup plus cher : "I will tell you one thing : I have spoken to quite a few professionals in the business and they were all saying : prices will be going up next year for sure. Holidays will be more expensive, flights will be more expensive, everything will be more expensive."