Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'Europe au plus près sur euradio.
Au programme du jour :
- Le Conseil européen est revenu sur la question migratoire et les questions de défense
- L'UE souhaite établir une définition européenne du viol
- Les règles sur la qualité de l'air deviennent plus stricte
- La remise du prix LUX, pour récompenser les films européens
Bonjour à toutes et à tous. Ouvrons ce journal des institutions avec le Conseil européen, qui se tient ce jeudi et vendredi à Bruxelles.
Bonjour à toutes et à tous
En effet, les chefs d’État et de gouvernement des 27 se sont rassemblés cette fin de semaine à Bruxelles pour un nouveau Conseil européen.
Au menu des discussions : la guerre en Ukraine, l’économie, la défense ou encore les questions de migrations.
Les chefs d'État et de gouvernement sont notamment revenus hier sur les questions de défense.
Oui. Les deux jours du sommet européen ont d’ailleurs été ouverts par une discussion avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, alors que le sommet de Vilnius de juillet s’approche à grands pas. Les 27 ont renouvelé leur soutien au long terme à l’Ukraine. Ursula Von der Leyen a d’ailleurs réitéré sa demande de 50 milliards d’euros d’aides supplémentaires, une aide qui reste pour l’instant bloquée par la Hongrie.
L’insurrection du groupe Wagner en Russie a également été au cœur des débats et pousse les Européens à imaginer différents scénarios en Russie alors que la pouvoir de Vladimir Poutine est indéniablement très affaibli.
La question migratoire est elle aussi au centre de ce sommet, deux semaines après le tragique naufrage d’un navire dans la Méditérannée.
Absolument. D’un point de vue législatif, c’est aussi le premier sommet depuis l’adoption par les 27 de la nouvelle politique d’asile et migration, au début du mois de juin. Une réforme qui prévoit un système de solidarité entre Etats membres dans la prise en charge des réfugiés. Mais la Pologne exige des fonds supplémentaires pour appliquer cette nouvelle politique. Les discussions ont continué dans la nuit pour tenter de trouver une solution.
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Continuons ce tour d’actualité en évoquant le projet de l’Union européenne d’établir une définition du viol au niveau européen.
Absolument. Mercredi, les commissions des libertés civiles et des droits des femmes ont confirmé les amendements à la nouvelle proposition de directive sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
Dans cette directive, l’Union souhaite adopter une définition commune du viol : elle explique dans sa proposition qu’une partie des États membres exigent encore qu’il soit fait usage de la force pour considérer une agression comme un viol. L’exécutif européen défend donc une définition à l’échelle européenne qui “permettrait la protection complète de l’intégrité sexuelle des victimes” à un niveau égal au sein des 27, en considérant comme un viol tout acte sexuel non consenti par la victime. L’eurodéputée suédoise Evin Incir résume : “Seul un oui est un oui!”
Et les eurodéputés ont notamment demandé un élargissement des situations dans lesquelles les victimes ne sont pas aptes à prendre une décision éclairée.
Oui. Jusqu’à présent, le texte considérait que cela pouvait être le cas “en raison de son état physique ou mental”, en donnant notamment l’exemple d’une victime “ivre” ou “endormie”. Mercredi, les eurodéputés des commissions des libertés civiles et des droits des femmes ont confirmé l’ajout du cas de la peur et de l’intimidation.
Le texte veut aussi sanctionner le harcèlement en ligne.
Oui. Il souhaite par exemple obliger les États membres à condamner le partage de “contenu intime” sans le consentement de la personne concernée.
Mercredi, les eurodéputés ont également demandé à ce que l’envoi de contenu non sollicité montrant des organes sexuels soit considéré comme du cyberharcèlement.
Le texte doit désormais être négocié entre le Parlement et le Conseil qui se mettront d’accord sur une version finale de la proposition.
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Intéressons nous maintenant à la commission environnement du Parlement européen, qui appelle à des règles plus strictes en matière de pollution de l’air.
Les eurodéputés de la commission environnement ont en effet adopté leur position sur la proposition de la Commission européenne pour améliorer la qualité de l’air dans l’UE. Et leur position s’avère plus ambitieuse que celle de l’exécutif européen ; les eurodéputés ont adopté des valeurs limites plus basses, comme pour le dioxyde d’azote ou encore l’ozone, en se rapprochant des chiffres recommandés par l’OMS.
Ils demandent également une meilleure lisibilité de ces chiffres par les citoyens, et des prises de mesures plus fréquentes.
La qualité de l’air est en effet à l’origine de nombreuses pathologies.
Absolument : selon l’agence européenne de l’environnement, la pollution constitue la première cause environnementale de décès prématurés dans l’UE, causant ainsi le décès de 300 000 Européens par an.
Les normes européennes sont en effet bien moins protectrices que les recommandations de l’OMS ; les eurodéputés avaient d’ailleurs déjà appelé à s’aligner sur ces normes en mars 2021.
Là encore, le texte doit désormais être négocié entre le Parlement et le Conseil qui se mettront d’accord sur une version finale de la proposition.
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Terminons ce journal en évoquant la remise du prix LUX du public européen qui s’est déroulée mardi au Parlement européen.
Créé en 2007, le prix LUX est organisé chaque année par l'Académie européenne du cinéma et le Parlement européen, et vise à récompenser et promouvoir des films européens illustrant les valeurs européennes et sa diversité culturelle. Le vainqueur bénéficie notamment de fonds pour sous-titrer l'œuvre dans l’ensemble des 24 langues officielles de l’UE. Ce gagnant est sélectionné conjointement par les députés et le public, au sein d’un panel de films présélectionné par des professionnels du secteur.
Et cette année, le prix a été décerné au film “Close”.
Oui, le prix LUX 2023 a en effet été décerné au film “Close”, réalisé par le belge Lukas Dhont. Coproduit par la Belgique, la France et les Pays-Bas, il suit l’amitié de deux enfants, Léo et Rémi, et le bouleversement dramatique de ces relations avec leur arrivée au collège. Le film s’est ainsi distingué des cinq longs-métrages présélectionnés, alors que pas moins de 45 000 notations ont été enregistrées sur le site de la part du public.
Ce prix a été remis au réalisateur mardi lors d’une cérémonie au Parlement européen, qui a été ouverte par la présidente du parlement Roberta Metsola.
