Toutes les semaines, Stéphanie Taupin et Fabien Hée vous emmènent à la découverte de l'Europe... et plus si affinité ! Les cofondateurs de l'agence Les Éclaireurs Du Voyage ramènent de leurs repérages sur le terrain, souvenirs de rencontres, trouvailles insolites et conseils pour vos prochains voyages. Un regard parfois amusé, toujours sincère, sur ces destinations qui nous entourent et nous en font voir de toutes les couleurs.
Aujourd’hui, vous nous emmenez en Grèce, mais pas n’importe où…
En effet Laurence, direction le Dodécanèse, un archipel grec méconnu situé dans le sud-est de la mer Égée, tout près des côtes turques. Un véritable trésor encore préservé.
Qu’entend-on par "Dodécanèse" ?
Le mot vient du grec et signifie littéralement "douze îles", même si en réalité l’archipel en compte bien plus. Parmi les plus connues : Rhodes, Kos, Karpathos ou encore Patmos. Mais il y a aussi de petites perles comme Symi, Nisyros ou Leros, qui ont chacune leur identité.
C’est un mélange fascinant de cultures grecques, byzantines, ottomanes et même italiennes, car les îles ont été longtemps sous influence étrangère.
Quelle est l’histoire de cet archipel ?
C’est un territoire chargé d’histoire. Rhodes, par exemple, fut le siège des Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean au Moyen Âge, et on y trouve encore aujourd’hui une ville fortifiée incroyable, classée à l’UNESCO.
Plus loin, Patmos est connue pour avoir accueilli Saint Jean, qui y aurait écrit l’Apocalypse dans une grotte.
Et certaines îles comme Symi ou Kastellorizo ont gardé une architecture néo-classique colorée héritée de la période italienne.
Que peut-on voir dans le Dodécanèse ?
Chaque île a ses merveilles.
Rhodes offre un mélange entre plages, montagne et patrimoine médiéval.
À Symi, on arrive en bateau face à un port pastel absolument superbe.
À Nisyros, on peut marcher à l’intérieur d’un volcan encore actif !
Et Patmos, plus spirituelle, séduit par sa douceur de vivre et ses monastères perchés. Ce que j’aime dans cet archipel, c’est qu’il y a toujours un coin tranquille, une taverne en bord de mer, une crique secrète pour se sentir seul au monde.
Et côté gastronomie ?
On retrouve bien sûr les classiques de la cuisine grecque : moussaka, mezze, poisson grillé, salade grecque...
Mais chaque île a ses spécialités, souvent influencées par les échanges avec la Turquie ou l’Italie.
Par exemple à Kalymnos, l’île des pêcheurs d’éponges, on mange des plats simples et savoureux à base de fruits de mer ultra frais pêché le matin même.
Et le tout arrosé d’un petit verre d’ouzo ou de vin blanc local, bien sûr.
Fabien, quand est-il préférable de visiter le Dodécanèse ?
Le meilleur moment, c’est le printemps ou le début de l’automne. Il fait beau, chaud mais pas trop, la mer est agréable, et il y a moins de monde qu’en plein été.
Et c’est aussi là qu’on profite le mieux de la lumière et de l’authenticité de ces îles.
Ce que je recommande : ne pas se contenter d’une seule île. Le Dodécanèse est parfait pour un petit voyage itinérant, d’île en île, en ferry.
C’est une autre manière de découvrir la Grèce, loin des foules, avec beaucoup de charme.
Eucharisto, merci et à très bientôt !
Un entretien réalisé par Laurence Aubron.