D'un regard à l'autre - La jeunesse et l'Union européenne

Participer à la vie de l’Union européenne - partie 1

Participer à la vie de l’Union européenne - partie 1

Alexiane Terrochaire--Barbançon est responsable d’un dispositif de mentorat à distance, ou digital, pour l’Afev. Elle vous propose une nouvelle chronique, née de la collaboration entre euradio et l’Afev, l’Association de la Fondation Étudiante pour la Ville. Elle s’intitule “D’un regard à l’autre - la jeunesse et l’Union européenne” et vous avez pu entendre quelques extraits de la voix des engagés, dans la bande-annonce.


Les semaines passées, nous avons abordé comment l’Union européenne s’implique dans la vie de ses citoyen·nes. Mais, la réciproque est-elle vraie ?

Oui, les conversations que j’ai eues avec les bénévoles de l’Afev m’en ont convaincue ! Cette chronique a pour but de répondre à la question suivante : comment les jeunes peuvent-ils s’impliquer dans la vie démocratique et publique de l’Union européenne ?

Quelle est la première façon pour les jeunes de s’y impliquer ?

Qui dit démocratie, dit vote et les élections sont donc la première façon pour tous les citoyens, pas seulement les jeunes, de s’y impliquer. Zoé, que l’on a entendue à l’ouverture de la précédente chronique, a indiqué que son intérêt pour l’Union européenne a démarré en 2019, lors des dernières élections du Parlement européen. C’est un vrai temps fort de la vie démocratique de cette union, quoi qu’en disent ceux qui dévalorisent totalement ces élections en les qualifiant de “sans importance”, comme j’ai pu l’entendre alors.

Ces critiques sont nombreuses : j’ai en tête celles concernant le peu de visibilité de l’action de ces député·es, une fois élu·es, et donc la question de savoir s’ils et elles sont véritablement efficaces pour améliorer le quotidien des citoyen·nes européen·nes.

Oui, j’accorde aussi au final beaucoup de crédit à cette critique, qui apparaît justifiée pour Inès, qui mentionnent qu’au final, l’UE gagnerait à être plus simple d’ici 10 ans, pour renforcer sa visibilité et sa crédibilité.

Ces 10 années me paraissent lointaines ! En vue de 2024, que pourrions nous tenter, nous, citoyens europhiles, et euro-constructeurs, pour ces jeunes ? Finalement, ils souhaiteraient plus de transparence des actions des institutions européennes pour mieux se sentir concernés et s’impliquer leur vie démocratique et publique.

Pour une aussi vaste question, je pense qu’il y a de multiples réponses. L’une d’entre-elles m’a été soufflée par Alva : mieux partager les newsletters concernant les offres de stages ou actualités pour les jeunes.

Si je résume, c’est aussi notre rôle, à nous, médias, de contribuer à rapprocher les citoyen·nes, les plus jeunes notamment, des institutions européennes. Une façon serait de communiquer plus souvent concernant les résultats des travaux du Parlement.

Si je puis ajouter, il faudrait que le travail que mène euradio soit amplifié par les médias traditionnels, et les réseaux sociaux, pour toucher les jeunes. De plus, il serait opportun de ne pas parler de l’Union européenne seulement quand les élections européennes sont organisées les mois suivants. Cela permettrait notamment de présenter les député·es sur les listes, leur programme, de manière détaillée, en organisant des sessions de débats et de discussions, un peu comme lorsque ce sont les présidentielles, avec les candidats, les jeunes, etc.

Encore faut-il que nous identifions nos député·es européen·nes…

Oui, vous mettez le doigt sur une des critiques les plus virulentes des jeunes, et je pense même des citoyen·nes en général : qui sont nos député·es ? Comment interagir avec eux ? Ce sont des questions que se sont posées Pierre et il a notamment mentionné l’idée de pétitions qui pourraient être remontées aux député·es concernant les préoccupations des jeunes.

Quoi qu’il en soit, nous avons déjà évoqué une belle liste de solutions dans les chroniques précédentes pour donner de la visibilité aux actions et politiques de l’Union européenne, pour que les jeunes s’informent mieux : des ateliers, des partenariats avec les lieux les plus fréquentés par les jeunes, les solutions audio et visuelles digitales, l’implication des professeurs des écoles, du secondaire et des universitaires, entre-autres. Cependant, les bénévoles ont également mentionné d’autres façons pour les jeunes de s’impliquer dans la vie de l’Union européenne, en dehors des périodes de vote.

Et nous aborderons ce sujet la semaine prochaine !

Entretien réalisé par Laurence Aubron.