Alexiane Terrochaire--Barbançon est responsable d’un dispositif de mentorat à distance, ou digital, pour l’Afev. Elle vous propose une nouvelle chronique, née de la collaboration entre euradio et l’Afev, l’Association de la Fondation Étudiante pour la Ville. Elle s’intitule “D’un regard à l’autre - la jeunesse et l’Union européenne” et vous avez pu entendre quelques extraits de la voix des engagés, dans la bande-annonce.
Dans les précédentes chroniques,
nous avons compris que les jeunes souhaitent être mieux formé·es
et informé·es
en matière d’Union européenne
à l’école. Or, actuellement, changer les programmes, et octroyer
à l’Union européenne
des compétences pour définir les programmes en coopération avec
les ministères des États membres
n’est pas à l’ordre du jour.
C’est tout à fait bien résumé. Cependant, grâce à la discussion avec les bénévoles, j’ai pris conscience qu’il y a une solution toute simple pour pallier cette difficulté : parler d’Union européenne aux jeunes, mais ailleurs qu’à l’école.
Et cela se ferait par l'intermédiaire du réseau des ambassadeur·rices que vous aviez mentionné dans la chronique précédente ?
Tout à fait ! Je sais bien que le terme d’ambassadeur·rice de l’Union européenne n’est pas très parlant, alors voici une définition : ce sont toutes les personnes qui sont au minimum informées en matière d’union européenne, de son fonctionnement, de ses actualités. Elles peuvent également décider de proposer des actions pour mieux la faire connaître dans leur environnement personnel, professionnel.
Pourriez-vous illustrer ?
Ces personnes peuvent être bénévoles dans des associations pro-européennes, ou non, et organiser des actions en lien avec l’Union européenne, comme des voyages, des visites culturelles, des rencontres avec des personnalités européennes. À l’échelle personnelle, elles peuvent également initier la discussion autour de ce thème.
Je visualise cette personne, qui au final, est une personne normale.
Oui, c’est là un des messages-clés que j’essaie de faire passer : il ne faut pas être sur-diplômé·e ou surdoué·e, ou sur-informé·e pour être ambassadeur·rice de l’Union européenne dans la vie quotidienne et amener son entourage et ses collègues à s’y intéresser !
Comment est-ce que ces ambassadeur·rices répondent aux besoins des jeunes de plus parler de l’Union européenne ailleurs qu’à l’école ?
De manière globale, le rôle d’un ambassadeur·rice est d’aller chercher les jeunes dans des lieux qui leur sont chers et familiers, pour faire le pont avec l’Union européenne, et casser l’image d’une union lointaine : les associations, les conseils de vie lycéenne ou universitaires, les bars, ou les salles de sport, notamment, car Inès en parle dans son podcast.
Et pour terminer la réflexion, que peuvent faire ces ambassadeur·rices pour rapprocher l’Union européenne des jeunes, et leur permettre de mieux la cerner et la comprendre ?
Dans un premier temps, Inès indique que s’appuyer sur des ambassadeur·rices de l’Union dans la vie quotidienne permettrait que les “bonnes personnes” parlent de l’Union en termes simples, et ne la rendent pas rébarbative.
Dans un second temps, Zoé indique que le rôle des ambassadeur·rices est de relier les thématiques de l’Union européenne, avec les préoccupations des jeunes, comme le climat, pour les intéresser au sujet, et les amener à la prise de conscience que l’Union européenne est partout et a un rôle majeur à jouer dans la résolution des sujets d’actualité.
On parle de comment l’Union s’invite dans la vie quotidienne des jeunes ; mais ces derniers peuvent également s’impliquer dans la sienne ?
Oui, et je compte bien dédier la prochaine chronique entièrement à ce sujet ! En partant d’exemples concrets comme mentionné aujourd’hui, où l’on constate l’influence ou l’implication de l’union dans notre vie quotidienne, ils ont imaginé des solutions pour la changer, et stimuler l’implication des jeunes dans sa vie démocratique.
Vaste programme !
Entretien réalisé par Laurence Aubron.