Cette semaine Romain Lhostis suit la session plénière du Parlement européen à Strasbourg qui réunit les 705 députés européens des 27 pays de l’Union.
Il reçoit des députés en direct sur le plateau d'euradio au cœur du Parlement entre 18h et 18h30 pour faire le point sur les débats en cours. Ce mercredi soir Romain Lhostis recevait l'euro-député belge Marc Tarabella, membre de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates, vice-président de la Délégation parlementaire pour les relations avec la péninsule arabique et co-président de l’intergroupe du sport au Parlement européen.
Lundi les 705 députés ont tenu un débat sur la situation des droits humains au Qatar, au lendemain de l'ouverture de la coupe du Monde de football Un débat sur les apparentes violations des droits humains au Qatar.
Marc Tarabella dénonce “un débat qui vient un peu tard, parce qu’il y a 9 ans déjà, le Parlement a voté une résolution sur les conditions déplorables des travailleurs au Qatar. Sauf que depuis, le Qatar a beaucoup évolué. Il a entamé des réformes, sous la pression de journalistes et d’organisations syndicales auprès de l’organisation mondiale du travail. Aujourd’hui c’est un paradoxe de voir cette question arrive, dans le pays du Golfe arabique où le droit des travailleurs a le plus progressé.
Le Qatar a notamment abandonné le système de confiscation du passeport et de dépendance à l’employeur, la Kafala, par la loi en 2020. Il aussi voté un salaire minimum, le paiement des salaires par comptes bancaires avec contrôle plutôt qu’en cash ; l’interdiction de travailler aux heures les plus chaudes entre 10h et 15h30.
Ce qui m’exaspère aujourd’hui ce sont ceux qui se font une publicité sur le dos d’un événement hyper médiatique et qu’on n’a pas entendu avant. Parce qu’il y a eu cette évolution il faut continuer à accompagner le Qatar dans les contrôles.
Si les lois sont violées au Qatar, c’est aussi à cause des entreprises européennes. J'en ai relevé 12, une espagnole, une hollandaise, une danoise et neuf françaises, dont la RATP. Ceux qui appellent au boycott dans les sphères politiques sont des hypocrites.
Ne pas vouloir reconnaître qu’il y a eu des avancées c’est contre productif et préjudiciable à l’évolution des droits humains. Personne n’a parlé des droits humains au moment de l’exposition universelle à Dubaï - qui s’est tenue du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022 -
Non, je ne boycotte pas le Mondial. Pour moi un athlète ne doit jamais être victime de choix politiques qui ont été faits."