Chaque mardi sur euradio, le Think tank Sport et Citoyenneté propose un regard sur l’impact social du sport en Europe : handicap, gouvernance, égalité des genres, sédentarité, inclusion sociale… c’est aussi du sport !
Nous retrouvons cette semaine Sophie Lopez du Think tank Sport et Citoyenneté.
Comme vous le savez, la France laissera son siège à la présidence de l’Union européenne le 30 juin prochain, et il est vrai que, ces derniers mois, l’Union européenne a connu une actualité mouvementée qui a orienté le travail
du Conseil européen au niveau économique, géopolitique …
Mais forte heureusement, le sport n’a pas été absent de l’agenda de la PFUE.
Pouvez-vous nous détailler un peu les réflexions dans le domaine du sport qui ont été menées durant la présidence français ?
Eh bien plusieurs choses : l’un des premiers engagements de la PFUE a été de reconnaitre et de mettre en avant
le rôle du sport dans la réalisation des Objectifs de développement durable.
Nous en avions déjà parlé dans nos chroniques : accorder un rôle au sport dans la réalisation des ODD, c’est
reconnaître son fort potentiel à provoquer des changements sociaux.
Souvenez-vous, ce sujet a été abordé lors de la première conférence sportive de la PFUE en février dernier à Paris.
Cette conférence a souligné que les pratiques sportives européennes n’étaient pas forcément harmonisées, et qu’il
était nécessaire de mieux promouvoir les bénéfices du sport et de proposer une activité physique tout au long de
la vie et adaptée à chaque âge.
La conférence a aussi ouvert les discussions sur une autre priorité de la PFUE en matière sportive, à savoir la
promotion du « sport vert ».
Alors que pouvons nous retenir de cet engagement pour rendre le sport européen « plus vert » ?
Oui, rendre les activités de l’UE et des européens plus « vertes » et participer à la lutte contre le changement
climatique est une priorité pour les institutions européennes, comme nous le rappelle les votes récents du
Parlement européen sur les propositions du « paquet climat ».
L’objectif de de la PFUE a été de positionner le sport et les acteurs du monde sportif comme parties prenantes de
la stratégie environnementale et climatique de l’Union européenne.
Lors de la conférence sportive « Un pacte vert et durable pour le sport » en mars derniers, les conclusions ont
insisté sur la nécessité de rendre la pratique sportive plus respectueuses de l’environnement par exemple en :
- Mettant en place des infrastructures sportives plus respectueuses de l’environnement
- En limitant l’impact environnemental des grands événements sportifs, par exemple
Et donc maintenant, que vont être les suites ?
Eh bien comme vous le savez, c’est la République Tchèque qui va succéder à la France à la présidence du Conseil :
Dans les grandes lignes de son programme, la future présidence tchèque s’est déjà engagée à poursuivre les
travaux de la PFUE, notamment en mettant en avant le rôle du sport dans l'amélioration de la santé et du bien-être
des citoyens.
Le travail sur le sport vert va également se poursuivre, et en particulier, la présidence tchèque traitera de la question
des infrastructures sportives dites durables.
Ces engagements sont capitaux, et au-delà d’être de simples engagements, ils doivent se transformer en véritables
actions.
Il est nécessaire d’aller plus loin, car c’est précisément ce que demandent les citoyens européens en matière de
pratique sportive, comme témoignent les récentes conclusions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.
Chez Sport et Citoyenneté, nous allons continuer et appuyer notre plaidoyer en faveur d’une meilleure
reconnaissance de l’impact social que génère le sport en Europe ; nous verrons ce que nous réserve la présidence
tchèque.
Sophie Lopez au micro de Laurence Aubron