L'Europe c'est du sport

La mesure de l’impact sociale du sport : pour qui ? pour quoi ? - L'Europe c'est du sport #6

La mesure de l’impact sociale du sport : pour qui ? pour quoi ? - L'Europe c'est du sport #6

Chaque jeudi sur euradio, le Think tank Sport et Citoyenneté propose un regard sur l’impact social du sport en Europe : handicap, gouvernance, égalité des genres, sédentarité, inclusion sociale… c’est aussi du sport !

La semaine dernière, nous avons tenté d’expliquer ce qu’était la mesure d’impact social du sport. Mais allons plus loin aujourd’hui pour comprendre à qui s’adresse la MDIS et quel est son intérêt ?

Comme nous l’avons évoqué dans notre dernière chronique, la démarche de mesure de l’impact social du sport doit avant tout être utile aux porteurs de projets. L’objectif est de rendre tangibles les changements positifs sur le plan social initiés par les projets sportifs. Finalement, mesurer permet de valoriser les initiatives et de les développer et alimente le plaidoyer en faveur du l’impact social du sport. 

Valoriser la dimension sociale d’un projet sportif nécessite de qualifier et de rendre visible son caractère innovant et impactant. 

La mesure d’impact social catalyse également le développement des projets car elle permet d’identifier les réussites, de recenser les bonnes pratiques et de favoriser sa communication au grand public. De même, cela peut amener le porteur de projet à cibler avec précision les axes de progression pour renforcer un projet et maximiser les transformations sociales que l’on veut initier grâce au sport. 

Vous faisiez également mention du plaidoyer ? Dans ce cas concret, de quoi s’agit-il ?

Le plaidoyer en faveur de la dimension sociale du sport est profondément ancré dans l’ADN de notre Think Tank. Notre mission prioritaire est de faire reconnaitre le sport comme un puissant vecteur de cohésion sociale et rendre visible les transformations sociales qu’il génère. Mesurer avec précision l’impact social du sport nous permet d’alimenter cette stratégie et d’illustrer ce qui peut parfois relever de l’intuition.

Ce plaidoyer a une double dimension. Une externe, qui s’adresse aux décideurs politiques, aux institutions publiques mais également aux acteurs de terrain, issus ou non du mouvement sportif.  La seconde est interne. En effet, les porteurs de projets utilisent cette mesure de l’impact pour justifier les investissements auprès du grand public. 

Quels sont les acteurs concernés et intéressés par cette approche ?

Nous sommes ravis d’observer que de plus en plus d’acteurs s’intéressent au rôle social du sport. En effet, beaucoup de raisons les poussent à s’intéresser à la plus-value créée par leurs actions. 

Les grands événements sportifs internationaux laissent nécessairement une trace importante sur la société. On parle de notion d’ «héritage ». C’est le cas notamment des Jeux Olympiques de Paris 2024. Ici, la mesure d’impact permet par exemple d’appuyer le choix des politiques d’accueillir l’évènement et donne une visibilité globale sur son utilité sociale. Un exemple, celui de Tokyo. Le Comité d’organisation a impliqué la population, en lui demandant de ramener leurs appareils électroniques. Et les métaux à l’intérieur ont été utilisés pour faire l’ensemble des médailles distribuées aux athlètes. On se situe ici sur une démarche qui renforce l’impact social de cet événement mondial. 

De plus, les acteurs économiques et les structures privées du domaine sportif partagent cette vision sociétale du sport, dans le cadre de leurs stratégies de responsabilité sociale notamment. 

L’Etat et les collectivités territoriales doivent eux aussi être des acteurs majeurs de ces mesures, au service de leur administrés. La mise en place des politiques sportives doit se faire au bénéfice des citoyens.

Parmi cette multitude d’acteurs intéressés par la MDIS, nous avons eu l’occasion d’en accompagner certains, issus des différentes familles, lors d’études de terrain concrètes que nous vous présenterons très prochainement, dans un prochain épisode de cette chronique. 

Clara Gauthier au micro de Laurent Petetin