euradio vous donne rendez vous une fois par mois pour Génération Z. Avec euranet plus, le réseau de radios européennes, nous tirons le portrait de jeunesse européenne qui s'engage et fait bouger les lignes.
Cette semaine, Génération Z tend son micro à trois jeunes engagés dans la résolution de la crise climatique. Tous membres d'associations citoyennes, ils ont décidé de consacrer leur énergie à la sensibilisation aux enjeux et à la mobilisation, souvent en accordant leurs trajectoires professionnelles avec leur engagement.
Ils nous parlent de leurs histoires, mais aussi de leur génération. Concernée, souvent anxieuse, mais pas forcément engagée.
"Notre premier moyen d'action, c'est aider à diffuser le message" - Anaïs Bouchet
Anaïs Bouchet fait partie de l'association Pour un réveil écologique.
Après une formation d'ingénieure, elle s'est orientée vers le conseil
pour aider des entreprises à résoudre des problématiques
environnementales.
Les rapports du GIEC, fortement médiatisés au début de ses études, ont été décisifs dans son engagement. Des grands décideurs publics au directeur général de son école, tous sont alors unanimes : ce sera à sa génération de trouver les clés pour résoudre la crise climatique.
Difficile pour des jeunes qui occuperont des postes à responsabilité dans une dizaine d'années, lorsqu'il sera déjà trop tard. Mais rien n'est perdu, au contraire : selon elle, le premier moyen d'action qui s'offre à la jeune génération, souvent plus connectée, c'est son pouvoir d'influence, pour diffuser l'information et sensibiliser aux enjeux environnementaux et climatiques.
Transformer l'éco-anxiété en action - Victor Quilichini
Victor Quilichini n'a pas attendu pour âgir. Dès l'âge de 15 ans, il sèche ses cours pour se rendre à la COP 21 qui se tenait à Paris en 2015. Investi dans plusieurs projets, dont All4trees qui lutte contre déforestation, il milite aujourd'hui au sein de l'association On est prêt.
Avec d'autres activistes pro-climat et une quinzaine d'organisations, il participe en 2022 à l'élaboration du relais-jeune. Une marche de trois mois à travers la France pour sensibiliser les jeunes à la crise climatique. Une rencontre avec des jeunesses : celle qui a dépassé le constat pour s'engager, mais aussi celle qui se trouve désarmée face à l'immensité des enjeux.
C'est cette dernière qui anime Victor Quilichini aujourd'hui. Dans un projet mené avec On Est Prêt, il s'intéresse de près à la question de l'éco-anxiété, qui touche 60% des jeunes de 16 à 25 ans. L'objectif : parler de l'éco-anxiété, la quantifier, et trouver des solutions pour l'apaiser et la transformer en action. "La première cause d'éco-anxiété, c'est l'isolement, le fait qu'on en parle pas".
Toutes les graines de l'engagement sont présentes dans la jeune génération - Hugo Chirol
Hugo Chirol fait partie de CliMates, une association pro-climat tournée vers les jeunes. Ses membres se focalisent sur trois grands axes de travail : la recherche, qu'Hugo coordonne, le plaidoyer et la sensibilisation.
La génération Z est-elle une génération engagée dans la crise climatique ? "Concernée, mais pas forcément engagée" selon Hugo Chirol. Il remarque que la plupart des jeunes activistes ont souvent fait de longues études et sont issus de milieux urbains plutôt favorisés.
Alors, quid des autres jeunes, moins investis pour le climat ? Hugo Chirol est optimiste et affirme que l'on peut trouver toutes les prédispositions à l'engagement climatique au sein de la jeune génération : "Si on parle à n'importe qui de moins de 25 ans, tout le terreau est là, il y a toute la base".
Un programme en coproduction avec euranet plus, le réseau de radios européennes.