Il n’a rien d’irrésistible. Il nous menace, brandit son arsenal nucléaire et affirme voir des « déclarations de guerre » dans nos sanctions économiques et nos prochaines livraisons d’armes à l’Ukraine mais observons-le un instant.
Lorsqu’on est sûr de soi, on n’aboie pas tant. Lorsqu’on se sent fort, on n’éructe pas comme un possédé et si M. Poutine parvient si peu à garder son calme, c’est qu’absolument rien n’est susceptible de le rassurer. La résistance de l’Ukraine ne cesse de s’affirmer et mobilise une part toujours croissante de sa population qui prend les armes dans un stupéfiant élan national. Les sanctions européennes et américaines sont tellement massives et vont tant s’alourdir que l’économie russe ne tardera plus à sérieusement s’essouffler. La peur d’une faillite de la Russie grandit dans les milieux d’affaires et le pouvoir craint tant que le rejet de cette aventure ne s’approfondisse parmi les Russes eux-mêmes qu’il a interdit l’emploi du mot de « guerre » sous peine d’invraisemblables peines de prison.
Et puis il y a l’opinion, européenne, américaine, mondiale, que ces bombardements horrifient chaque jour plus car chacun voit bien que leur seule explication tient à la fureur impériale d’un homme qui ne se contrôle évidemment plus.
Cet homme a perdu. Politiquement parlant, il a d’ores et déjà perdu parce qu’il n’a pas su briser l’Ukraine en deux jours par la seule vertu d’un mouvement de troupes mais peut-on encore l’empêcher de s’adjuger une victoire militaire qu’il ne craindra pas de payer d’innommables bains de sang ?
Eh bien oui, la réponse est oui : M. Poutine n’est pas irrésistible. Il est résistible, mais à deux conditions.
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